Emmanuel Macron : "Trop souvent, pouvoir et médias ont donné l'impression d'une complicité"

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Emmanuel Macron : "Trop souvent, pouvoir et médias ont donné l'impression d'une complicité"
Par Benjamin Meffre Journaliste
Passionné par les médias, l’économie et la politique, Benjamin est rédacteur en chef de puremedias.com dont il a intégré la rédaction en 2013.
Emmanuel Macron
Emmanuel Macron © Abaca
Lors de ses premiers voeux à la presse, le président de la République a plaidé en faveur d'une "saine distance" entre journalistes et politiques.

Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées. Lors de ses premiers voeux à la presse à l'Elysée, Emmanuel Macron a longuement évoqué sa conception des relations entre le pouvoir et les médias, avec qui les relations ont été compliquées depuis son élection à la présidence de la République. Le chef de l'Etat a ainsi plaidé en faveur d'une "saine" et "légitime" "distance" entre les journalistes et les plus hauts représentants de la nation.

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"Trop souvent, pouvoir et médias ont donné l'impression d'une complicité, et parfois d'une brutalité qui était son revers, dont (la) dignité démocratique fut la première victime", a-t-il estimé, comme l'a rapporté l'AFP. "C'est pourquoi je crois beaucoup plus fécond que chacun exerce son rôle dans son intégrité, à distance des tentations de castes et de pugilats outranciers et avec un retour aux fondamentaux qui est d'abord le respect", a-t-il ajouté.

"Savoir si mes voeux seront debout, assis, couchés, n'a aucun intérêt"

"Cette distance légitime, c'est celle qui existe entre le pouvoir et le contre-pouvoir", a plaidé Emmanuel Macron. "La proximité à laquelle nous avions pu parfois nous habituer n'était bonne ni pour le pouvoir politique ni pour l'exercice du métier de journaliste. Parce qu'elle a consisté parfois à donner plus de place à des propos d'antichambre qu'aux propos tenus de manière officielle", a estimé le président de la République. "A chaque question posée il doit y avoir une réponse" mais "ce n'est ni la confidence (...) ni la connivence", a-t-il expliqué, faisant immanquablement penser à son prédécesseur à l'Elysée.

Et le chef de l'Etat d'enfoncer un peu plus le clou : "La volonté légitime de questionner un texte, une politique, je ne la remettrai jamais en cause. Mais cette obsession de vouloir comprendre le contexte pour ne jamais parler du texte, de l'action, elle n'est pas légitime. Savoir si je prépare mes voeux de jour, de nuit, s'ils seront debout, assis, couchés, n'a aucun intérêt", a affirmé le président de la République, estimant que "le risque" serait "d'être ensemble dans un lieu qui n'est que celui du commentaire", qui "supplanterait la parole officielle" et "parfois l'action".

Une loi sur l'audiovisuel public en 2018 confirmée

Lors de son intervention devant les journalistes, Emmanuel Macron a par ailleurs évoqué le sort de l'audiovisuel public, annonçant que sa "grammaire et (s)es règles" seront prochainement revues "en profondeur et de manière dépassionnée". "A la fin du premier trimestre 2018, des propositions partagées, chiffrées et structurées, construisant un scénario de transformation à mettre en oeuvre, seront rendues par la mission sur laquelle s'appuie la ministre de la Culture. (Elles) seront la matière d'un débat que nous voulons large avec l'ensemble des professionnels", a déclaré le chef de l'Etat.

"Le service public doit par nature pouvoir s'adresser à tous et pour cela travailler sur les contenus, les usages et l'organisation", a par ailleurs estimé le président de la République. Emmanuel Macron a ainsi confirmé la présentation en Conseil des ministres, "avant la fin de l'année" 2018, d'un projet de loi sur l'audiovisuel public.

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