Florence Foresti parle des femmes dans ses spectacles. Son célibat, sa grossesse, puis sa maternité, l'humoriste a abordé toutes les phases de sa vie personnelle dans ses shows au fil des années, et remonte actuellement sur scène dans "Madame Foresti", qu'elle jouera pendant six semaines au Théâtre du Chatelet avant de partir en tournée partout en France.
Même si toutes les dates sont déjà complètes à Paris, Florence Foresti multiplie les apparitions promo. Lundi, elle se confiait ainsi au micro d'Yves Calvi dans la matinale de RTL, et en profitait pour évoquer sa conception du féminisme et les dérives d'artistes comme Miley Cyrus ou Rihanna. "C'est une régression ! On dirait que la femme est revenue à l'objet sexuel qu'elle a été pendant un temps, et pour moi c'était urgent de réhabiliter la valeur féminité et la femme dans ce qu'elle a de pluriel, dans ce qu'elle a d'autre que ses atouts de séduction", a-t-elle ainsi expliqué.
"Le féminisme de Beyoncé, je n'y crois pas"
Ce matin, l'humoriste se confie au Parisien et le sujet du féminisme revient sur le tapis, en référence à l'un de ses nouveaux sketchs dans lequel elle s'agace de la banalisation des mots "bitch" ou "connasse". "Ca m'exaspère vraiment", confirme Florence Foresti au quotidien. "Cette dévalorisation des jeunes filles me hérisse. Le phénomène 'Connasse'', aussi bien la série de Canal+, le livre ou les bijoux du même nom, même si c'est du second degré, ça ne me fait pas rire, c'est sexiste", poursuit-elle.
Et la comédienne ne s'arrête pas en si bon chemin, regrettant que les femmes elles-mêmes se soumettent à ce type de blagues. "C'est une version modernisée des blagues sur les blondes, validées par les filles elles-mêmes. Comme s'il fallait en passer par là, ou par la vulgarité, pour se faire accepter des hommes", pointe du doigt Florence Foresti, qui a une dernière cible dans son viseur. "Le féminisme de Beyoncé, je n'y crois pas. Le côté 'girl power', je déteste. Le féminisme, c'est juste de dire que les femmes ont les mêmes droits que les hommes, point", conclut ainsi l'humoriste.
