C'est un feuilleton qui n'en finit pas. Jean-Luc Mélenchon commente à son tour sur son blog la polémique autour de la visite de François Hollande chez Lucette la semaine dernière. La rencontre a pris une autre dimension après la révélation par BFMTV de la mise en scène de la visite et l'emballement médiatique qui a suivi. L'opposition s'est emparée de l'affaire et des journalistes ont harcelé la pauvre grand-mère afin de récolter de nouvelles informations. La pression des micros et des caméras a fait fuir la retraitée qui s'est depuis refugiée chez sa fille.
"Communicants roués, politicards vicieux et les autres, les journalistes"
C'en est assez pour l'euro-député du Front de Gauche ! "Pauvre Lucette", titre-t-il sur son site personnel, "mais pourquoi a-t-elle accepté de recevoir le président de la République ?". Dans son long article, Jean-Luc Mélenchon s'en prend "aux communicants roués", "aux politcards vicieux qui viennent jouer la comédie de la compassion pour les mamies du populo" et "aux autres, là, les journalistes".
Parce que si l'ancien candidat aux élections présidentielles de 2012 assure que Lucette "n'est pas si naïve" et qu'elle "se doutait bien que c'était un coup de com pour le président", il glisse à la retraitée qu'il ne fallait pas y aller : "Là, c'est du lourd. De la téléréalité d'Etat !"
"Hollande est le fils secret de Lucette"
Jean-Luc Mélenchon conseille tout d'abord à la dame de 69 ans de ne plus parler aux médias, ce qu'elle fait depuis son interview à BFMTV, puis de leur raconter n'importe quoi. "La première idée qui vous passe par la tête : que Hollande est le fils secret de Lucette, ou bien qu'elle est son ex, ou bien qu'il est venu demander la main de la fille", invente l'homme politique, "ils le marqueront dans leurs journaux. Ils croient n'importe quoi et ne vérifient rien du moment que le papier à publier peut-être gras."
Après avoir tapé sur les communicants, les politiques et les journalistes, et avoir conseillé "la pauvre Lucette" sur sa communication, le député européen du Sud-Ouest promet que s'il vient voir la retraitée "un jour, ce sera en secret, mais avec des fleurs."
