Le président du Parti de gauche accuse les journalistes de corporatisme et affirme que Pujadas est un "laquais".
En pleine promotion pour son dernier livre, Jean-Luc Mélenchon a été interrogé à plusieurs reprises sur ses propos dénigrants David Pujadas, le présentateur du journal de 20 heures de France 2.
En effet, dans un documentaire à sortir prochainement, le président du Parti de gauche a réagi à une reportage du JT (voir la vidéo) dans laquel le journaliste interroge le leader CGT de l'équipementier automobile Continental après des actions syndicales parfois violentes. Ecoutant les questions posées « Est-ce que vous regrettez ces violences ? », « Pour vous la fin justifie les moyens ? »", Jean-Luc Mélenchon lâche : « Salaud, va ! », suivi de « larbin. Arrête, ça me dégoûte ! ».
"Je n'ai pas à m'en excuser et vous pouvez toujours courir pour essayer d'obtenir ça de moi"
Interrogé ce matin sur France Info, Jean-Luc Mélenchon a indiqué que seuls les journalistes et « leur corporation » étaient « impressionnés » par cette séquence. « Pujadas se fait de la pub à bon marché. Il ne s'agit même pas d'une interview. Je réagis à un reportage. Ce reportage a déjà 5 mois. Le film dont vous parlez a 4 mois. La présentation a été faite il y a plus de trois semaines et tout d'un coup France Télévisions se fend d'un communiqué... Pourquoi ils font ça maintenant, je n'en sais rien et puis ça m'est complètement égal. Oui, ce jour-là, quand j'ai vu David Pujadas, j'ai été solidaire des syndicalistes qui venaient de perdre leur travail et qui étaient fous de rage. Je n'ai pas à m'en excuser et vous pouvez toujours courir pour essayer d'obtenir ça de moi », a indiqué Jean-Luc Mélenchon.
"Pujadas, le petit bonhomme"
Puis, le président du Parti de gauche souligne que certains « confrères » de David Pujadas ont été bien plus hostiles que lui vis-à-vis du journaliste. « J'ai lu dans Marianne qu'il était incompétent, j'ai lu dans L'Expansion qu'il ne savait pas de quoi il parlait et il obtenu la laisse d'or du journal Le Plan B alors s'il vous plaît vous me lâchez. Vous vous débrouillez avec vos affaires de journalistes entre vous », a poursuivi Jean-Luc Mélenchon au micro de Nicolas Poincaré.
Dimanche soir, sur RTL, Jean-Luc Mélenchon avait confirmé les termes employés à l'endroit de David Pujadas. « Ce jour-là, cet homme (M. Mathieu) apprend qu'ils ont perdu la partie et que leur vie sociale est brisée et que fait Pujadas ? Lui parle-t-il de la misère ? non, le petit bonhomme qui est là lui dit "baisse la tête" (...) Je considère que dans cette scène le plus gravement insulté, c'est Xavier Mathieu", poursuit-il, souhaitant "porter la parole" des "humiliés », a-t-il expliqué au Grand jury.
