La crise de la presse s'aggrave. Presstalis a déposé le bilan, a indiqué mardi le principal distributeur de presse en France, confirmant une information de "La Correspondance de la presse". Employant près de 900 salariés, Presstalis s'est déclaré lundi en cessation de paiements auprès du tribunal de commerce de Paris. Ses principaux actionnaires, quotidiens et magazines, devraient en revanche voir leurs exemplaires être toujours acheminés sans interruption, pour l'instant.
Comme le rappelle l'AFP, deux plans s'affrontent actuellement pour sauver Presstalis, en difficulté chronique depuis de nombreuses années. Le distributeur défend avec les quotidiens le maintien d'une structure unique qui continuerait à distribuer aussi bien les journaux quotidiens que la presse magazine, tandis que la coopérative des magazines et les MLP (Messageries lyonnaises de presse, concurrent de Presstalis), proposent une séparation des magazines et quotidiens.
Un plan gouvernemental pour la filière
Jeudi 16 avril, le ministre de la Culture, Franck Riester, a précisé qu'il travaillait avec le ministre de l'Economie à un plan global pour la filière de la presse, qui prendrait en compte la question de Presstalis. Il avait également assuré faire "tout pour qu'il n'y ait pas de rupture dans la distribution de la presse", s'engageant à verser aux marchands de journaux ce que leur devait Presstalis.
