Ronan de Fressenel, fondateur de "OHO" : "On veut donner un nouveau souffle aux codes de la télé-réalité"

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Ronan de Fressenel, fondateur de "OHO" : "On veut donner un nouveau souffle aux codes de la télé-réalité"
Par Benjamin Rabier Rédacteur en chef
Addict aux audiences, Benjamin Rabier a choppé le virus de la télévision grâce à la « Star Academy ». Intrigué par l’envers du décor, il a décidé d’en faire son métier. 20 ans plus tard, s’il ne rate (presque) jamais un prime de « The Voice », il peut vibrer devant une compétition sportive, se passionner pour un documentaire ou dévorer une série en un week-end.
<span>Ronan de Fressenel, fondateur de "OHO"</span>
Ronan de Fressenel, fondateur de "OHO" © OHO
"We Are Open", le premier programme de télé-réalité de cette nouvelle plateforme 100% digitale a été lancé ce jeudi 1er février 2024.

44 caméras, 8 célibataires venus chercher l'amour... Jeudi 1er février, les utilisateurs de la nouvelle plateforme en ligne "OHO" ont pu assister à la naissance d'une toute nouvelle télé-réalité baptisée ""We are Open". Une initiative française imaginée par Ronan de Fressenel et produite par Noémie Barbot dont l'ambition est simple : renouveler les codes du genre. Avec un casting "inclusif" reflétant "la génération Z", ce divertissement en temps réel promet de revenir "aux sources" de la télé-réalité tout en innovant.

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Ainsi, en quelques clics, les utilisateurs de l'application pourront notamment intégrer le jeu et rencontrer un ou une des candidat(e)s de la villa lors de rendez-vous galants. À l'occasion du lancement de cette nouvelle plateforme, Ronan de Fressenel, son fondateur, s'est entretenu avec puremedias.com.

Propos recueillis par Benjamin Rabier

Quelle est l'ambition de cette nouvelle plateforme de télé-réalité ?
Ronan de Fressenel : L'ambition de "OHO" c'est de proposer de nouveaux formats de télé-réalité innovants, totalement adaptés aux consommations d'aujourd'hui. Notre offre digitale est unique. Notre niveau d'exigence en termes de production rivalise avec celui de la télévision. Depuis le départ, notre projet est ambitieux et nous avons investi près de 3 millions d'euros dans "OHO" et "We Are Open" notre première télé-réalité. Nos investisseurs sont des gens issus de l'univers de la production, de la technologie mais aussi des gens qui sont sensibles au fait de développer la création en France.

Comment allez-vous réussir à monétiser cette application ?
Avec de la publicité principalement, par les chemins assez classiques de l'AVOD avec du pré-roll et du midroll. Notre application est gratuite donc les utilisateurs comprennent qu'on a besoin de la publicité. Avec "We Are Open", notre première télé-réalité, nous évoluons dans l'univers de la maison donc on peut imaginer ensuite différents partenariats avec des marques de l'univers du quotidien. On s'ouvre à énormément de possibilités, qu'elles soient de l'univers de l'alimentaire, de la cosmétique, de l'aménagement de la maison, du textile, des loisirs, etc... La publicité ne sera pas présente dès le lancement de "We Are Open" mais arrivera dans quelques jours.

L'avantage d'être en live va nous permettre d'offrir aux marques une réactivité folle, quasi-instantanée. Au cinéma, quand une marque est sollicitée pour un placement de produit, c'est pour un film qui va être tourné dans six mois et qui va sortir dans trois ans. Notre impact à nous sera immédiat.

Ils ont dit
"On vise 500.000 téléchargements en deux mois"
Ronan de Fressenel

Quel est votre objectif de téléchargements pour "OHO" ?
On vise à peu près 500.000 téléchargements dans les deux premiers mois. Certains acteurs du marché trouvent cela ambitieux et ça l'est. Mais on sait qu'avec "We Are Open", on est sur une thématique qui plaît. Les premiers retours qu'on a sur cette nouvelle émission de télé-réalité de dating, que ce soit au niveau des candidatures, ou au niveau des vidéos vues sur les réseaux sociaux sont très encourageants. Il faut aussi savoir se lancer.

Pourquoi une émission de dating pour lancer "OHO" ?
En termes d'audience sur le digital, les émissions de dating sont celles qui signent les meilleures performances. Donc, quitte à démarrer sur le digital, autant se mettre dans un genre qui plaît.

Pour cumuler 500.000 téléchargements, il va falloir que l'émission fasse parler d'elle. Comment allez-vous procéder ?
On mise sur une proposition innovante et inédite. On veut donner un nouveau souffle aux codes de la télé-réalité. Dans "We Are Open", huit célibataires vont cohabiter dans un loft à Paris pendant deux mois mais ils ne seront pas 100% "enfermés" comme dans d'autres émissions du genre. Lors de leur rendez-vous amoureux, ils pourront sortir de la villa et rencontrer leurs prétendant(e)s dans un bar à Paris. On va filmer la vraie réalité de jeunes de la génération Z. On ne va pas scénariser ce qui va se passer dans l'émission. On est persuadés que notre mécanique va plaire aux gens et va créer des aspérités et des grands moments. Après, tout ne sera pas absolument incroyable, mais à partir du moment où on est en live, on prend ce risque-là.

Ils ont dit
"Nos candidats ne seront pas coupés du monde à 100% puisqu'ils auront accès à l'extérieur"
Ronan de Fressenel

Les candidats auront-ils accès à leur téléphone portable ?
Là encore c'est une innovation mais oui. "We Are Open" sera en live de 16h à minuit, six jours sur sept. À certains moments, les participants auront le droit d'avoir leur téléphone portable. Ils ne seront pas coupés du monde à 100% puisqu'ils auront accès au monde extérieur pour leur rencontre notamment.

Pourquoi "OHO" ne propose pas un live 24h sur 24 ?
8h de live par jour, c'est déjà un investissement et il faut l'assumer. Comme on est sur le digital, tout est possible. On verra dans un deuxième temps.

Comment allez-vous gérer la sortie des candidats lors de leurs rendez-vous ?
Quand ils vont partir en date, ils seront équipés d'un téléphone prêt à filmer avec un stabilisateur, du son, etc... C'est une génération qui a l'habitude de s'auto-filmer et de prendre des selfies donc ce n'est pas un problème. On a fait des tests avec la production, le rendu est formidable. Si un jour et je leur souhaite, nos candidats deviennent célèbres, on mettra en place un dispositif de sécurité lorsqu'ils sortiront de la villa.

L'autre innovation de "We Are Open", c'est que les utilisateurs de la plateforme vont pouvoir en quelques clics devenir candidats à leur tour...
En effet, si un utilisateur de "OHO" veut rencontrer en date un de nos candidats, il postera sa candidature sur l'application. Nos candidats choisiront ensuite ceux qu'ils voudront rencontrer.

Quelles vérifications allez-vous faire sur le passé des candidats qui vont postuler ?
Toutes les candidatures que l'on reçoit sont checkées par nos équipes. 'Est-ce que c'est une vraie personne ? Est-ce que c'est quelqu'un qui est sincère dans sa démarche ?' On va faire un vrai travail de production comme pour n'importe quelle émission de télévision.

Si l'émission est un succès, pourriez-vous prolonger l'expérience ?
On va répondre à toutes les questions progressivement en voyant comment ça se déroule, mais effectivement comme c'est évolutif en termes de participants, on peut imaginer que "We Are Open" dure quatre mois. Ça peut durer longtemps, voire même ça peut muter progressivement avec des mécaniques, des règles qui se mettent en place, qui changent, comme c'est du live, on le fait bouger presque en le voyant vivre. Au moment où on se dira qu'il faut changer de thématique donc d'émissions, on le fera.

Quel est votre objectif à terme. Que "OHO" propose plusieurs télé-réalité en même temps ?
Oui, on voudrait proposer plusieurs télé-réalités en même temps et que les gens viennent sur l'application et choisissent celle qu'ils ont envie de regarder. Tout est possible avec le digital. Après "We Are Open", on pourrait lancer un jeu de stratégie, un concours de cuisine, un télé-crochet. Il n'y a aucune limite.

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