La scène, surréaliste, est pourtant bien vraie. Mediapart et L'Express l'ont rapporté à plusieurs heures d'intervalle depuis lundi. Selon ces journaux, à l'occasion d'une rencontre informelle avec une trentaine journalistes durant le sommet de l'OTAN à Lisbonne, Nicolas Sarkozy aurait une nouvelle fois pris à parti un journaliste.
Interrogé sur l'affaire Karachi, le Chef de l'Etat se serait étonné que le journaliste ose relayer des informations basées sur « aucun commencement de preuves », comme l'indique un communiqué de l'Elysée daté de la semaine dernière. Mais quand le journaliste cite un document révélé par Mediapart qui met en cause directement Nicolas Sarkozy, le Président voit rouge.
« Qui vous a dit ça ? Vous avez eu accès au dossier? Charles Millon a une intime conviction. Et si moi j'ai l'intime conviction que vous êtes pédophile ? Et que je le dis en m'appuyant sur des documents que je n'ai pas vus... », a lancé Nicolas Sarkozy à son interloctueur. « Sa diatribe dure une dizaine de minutes, pendant lesquelles, à plusieurs reprises, il reprend la comparaison. Finalement, il clôt son intervention, tourne les talons et s'en va en déclarant: "Amis pédophiles, à demain" (...) Dix minutes plus tard, l'entourage de Nicolas Sarkozy revient, conscient de l'énormité du discours, et insiste lourdement: "C'était du off, rien que du off" », racontent nos confrères de Mediapart.
Le Monde et BFM TV ont aujourd'hui confirmé la scène plus ou moins explicitement.
TV
"Je suis très en colère" : Michel Cymes désapprouve le choix de France Télévisions...