Un personnage de "Fort Boyard" dans la rubrique des faits divers. Selon France Bleu, Cyril André, 34 ans, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Valence, dans la Drôme, à un an de prison avec sursis et à une mise à l'épreuve de cinq ans pour "commerce illicite de substances psychotropes, et exercice illégal de la profession de pharmacien". Si le nom de Cyril André n'évoque rien pour le grand public, son personnage, en revanche, est un des plus connus du jeu de France 2.
Le trentenaire incarne depuis 2013 l'homme fort du programme, Mr Boo, dont la principale mission consiste à empêcher les candidats de s'emparer de la fameuse clé en pataugeant dans la boue. Et c'est sa passion pour la musculation qui a entraîné Cyril André dans un cercle vicieux. Pour pouvoir ressembler à ses idoles Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger, il s'était astreint à un entraînement et à un régime alimentaire stricts, à base de protéines et de compléments alimentaires.
Mais pour gagner en masse et parfaire sa musculature, l'homme avait pris l'habitude de commander depuis plusieurs années des produits interdits tels que des stéroïdes anabolisants, en provenance de Grèce ou de Slovaquie, ce qui lui a permis de gagner 40 kg de muscle en 10 ans. Un gain impressionnant qu'il paie aujourd'hui au prix fort puisque, outre ses ennuis judiciaires, Cyril André souffre de problèmes de santé.
Gérant d'une boutique de diététique sportive
Ces produits interdits, ce gérant d'une boutique de diététique sportive baptisée "Mister Boo" les consommait et les écoulait auprès d'une trentaine de personnes pour arrondir ses fins de mois, non sans leur prodiguer des conseils de posologie. Un business lucratif qui lui a permis de faire l'acquisition de deux maisons depuis reprises par le fisc.
Jointe par puremedias.com, la société Adventure Line Productions affirme qu'elle n'était pas au courant des ennuis judiciaires de Cyril André et indique qu'une discussion est en cours "quant à son maintien dans l'émission". De même, c'est seulement à l'occasion de cette affaire que ALP a découvert que l'homme a utilisé sans aucune autorisation le nom de "Fort Boyard" ainsi que ses visuels pour sa boutique qui avait notamment pour slogan : "Venez profiter des conseils du lutteur de 'Fort Boyard'".
