Ca y est, avec la sortie de Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 2, la fin de l'aventure est sur nos écrans. En 10 ans, Harry, Hermione et Ron ont grandi, muri, et sont prêts à se battre ! David Yates nous offre-t-il le final épique tant attendu ?




Ne pouvant garder sa poule aux oeufs d'or indéfiniment en vie, Warner achève l'épopée du sorcier à lunettes. Accolé à l'opus sorti en fin d'année dernière, on se retrouve devant un pavé d'environ 4h30 qui suit admirablement la trame du septième livre – même si des intrigues bazardées dans d'autres épisodes ne peuvent bien sûr pas se conclure ici.
Cette seconde partie s'articule comme l'antithèse de la première qui était centrée sur une fuite longue et des recherches, des relations tendues entre les 3 sorciers, et quelques passages plus nerveux se comptant sur les doigts d'une main. Ici, les scènes d'actions s'enchaînent à bon rythme et nous pouvons enfin voir la bataille de Poudlard tant attendue. Même si Rowling n'a pas écrit la bataille la plus jouissive de la littérature, on frémit de voir McGonagall et consorts protéger le château de Poudlard des troupes de Voldemort.
God save the Rogue
La majorité des révélations sont bien amenées, et plus l'affrontement final approche, plus la tension devient palpable. La scène la plus importantee du film (et de la saga), qui donne au personnage de Rogue tout son relief est une réussite, et heureusement car elle aurait même pu plomber avec du recul le rôle d'Alan Rickman dans les autres films. Les émotions sont là et l'acteur anglais peut quitter en paix un personnage qu'il a admirablement interprété pendant 10 ans.
Le trio de tête avance en bonne synergie, le cocktail humour/action/émotion marche toujours. Etant plus orienté action que son prédécesseur, le film peut sembler aller dans le patchwork de combats magiques, mais l'ensemble n'a jamais l'air décousu.
Dans la constance des précédents films, les effets sont maîtrisés et la mise en scène tient largement debout. Les détracteurs de la 3D relief seront aux anges tant elle ne sert ici à pas grand-chose, si ce n'est suivre cette mode.
Le fin du fin de la fin
Même si quelques passages sont trop rapidement expédiés (défaut qu'on retrouvait déjà dans la première partie), et que la résolution du film manque un peu de consistance (et ne parlons pas de cet épilogue qui, sur le papier déjà, a fait saigner les yeux de beaucoup de monde), ce final est à la hauteur de l'événement.
On peut presque pardonner à Yates son Harry Potter et le Prince de Sang Mêlé, son intrigue simpliste à la Twilight expurgée de toute tension dramatique, et son traitement ridicule de Dumbledore : son diptyque des reliques de la mort est l'une des meilleures adaptations de la série.
Note : 4/5