Mireille Dumas ne parlera pas de Laurent de Villiers. Dans la collection de documentaires "Signé Mireille Dumas" sur France 3, l'animatrice devait évoquer la descendance de personnalités publiques. Au programme : des personnes des familles Cousteau, Napoléon et Picasso. Mais, comme le révèlent nos confrères du Parisien / Aujourd'hui en France ce matin, la famille Villiers ne sera pas au programme.
"De toute ma carrière, cela ne m'était jamais arrivé"
Bien que le reportage ait déjà été tourné, France 3 a expressément demandé à Mireille Dumas de ne pas l'intégrer dans le futur numéro de "Signé Mireille Dumas", qui sera diffusé le 18 mars prochain sur la chaîne. "Le directeur des programmes m'a appelée le 18 février pour m'en informer. De toute ma carrière, cela ne m'était jamais arrivé" confie l'animatrice à nos confrères, précisant "Comme pour tout projet d'émission, j'ai fait une note d'intentions à France 3, qui a donné son accord".
La cause de ce refus est le conflit judiciaire qui oppose Laurent de Villiers à son frère, Guillaume, depuis 2006. Le premier envisage par ailleurs un pourvoi en cassation. Dans le cadre du reportage que préparait l'équipe de Mireille Dumas, le journaliste Lionel Baillon a voulu obtenir la version des faits de Philippe de Villiers. Une demande refusée par l'avocat de celui-ci, "ajoutant que Philippe de Villiers appellerait qui de droit pour faire interdire cette émission".
"Sans contrepoint, il n'était pas possible de diffuser ce documentaire"
Et Philippe de Villiers a obtenu ce qu'il souhaitait, trois jours seulement après avoir été approché par Lionel Baillon. "La chaîne a avancé comme argument que l'affaire Villiers était en cours du fait du pourvoi en cassation, élément pourtant connu depuis le début" indique le journaliste au Parisien / Aujourd'hui en France. Mireille Dumas, elle, trouve "douloureux pour Laurent de Villiers de lui avoir donné la parole et qu'elle lui soit ainsi retirée".
De son côté, France 3 botte en touche et met en avant le pourvoi en cassation de Laurent de Villiers. "Sans contrepoint, il n'était pas possible de diffuser ce documentaire en l'état" précise la chaîne. Quant à Laurent de Villiers, il estime avoir été censuré, bien que l'avocat de son frère démente. "C'est un problème purement interne à France 3. Le fantasme de la censure, c'est tellement plus excitant" juge-t-il.
