"Quand tu as une décision à prendre, demande à ton pays". À compter de l'automne prochain, le journaliste Hugo Clément présentera en deuxième partie de soirée, et en direct sur France 2, "Nos grandes décisions", une toute nouvelle émission de société imaginée par Thierry Ardisson, qui pourrait être diffusée toutes les deux ou trois semaines à la rentrée.
Un dilemme, un débat, un vote des téléspectateurs, une décision
À quoi faut-il s'attendre ? "Nous allons traiter des grands enjeux de société à travers les dilemmes auxquels font face des Françaises et des Français", résume, ce jeudi 13 juillet 2023, Hugo Clément à puremedias.com. "Tous ont un choix important à faire dans leur vie. Ces décisions peuvent être d'ordre familial, professionnel, financier, médical, amoureux, éducatif", explicite-t-il sans pour l'instant être en mesure de donner les cas précis qui seront étudiés. "On est au début du processus. Ce qui est certain, c'est que l'émission ne traitera pas les sujets anecdotiques, on est sur le service public. L'idée est d'aborder la grande histoire à travers les petites et d'éclairer des sujets de société", clarifie-t-il.
Installés dans "Le fauteuil des décisions", ces témoins, "au moins trois, peut-être cinq par émission", dixit Hugo Clément qui promet du rythme, exposeront le "choix binaire" qui s'offre à eux. Pour nourrir leur réflexion autour du dilemme en question, les témoins écouteront ensuite "des experts qui donneront leur point de vue", "d'autres personnes confrontées à une décision du même ordre" mais aussi leurs proches.
Après avoir pris connaissance de tous les avis, soit une vingtaine de minutes après l'arrivée du témoin sur le plateau, "les téléspectateurs seront appelés à voter pour l'une ou l'autre des deux solutions proposées, et donneront leur avis, en tapant soit 1 ou soit 2 sur leur smartphone", explique Hugo Clément, qui impliquera également les utilisateurs des réseaux sociaux. "Une fois que les éléments ont été donnés, que le débat a eu lieu, le témoin tranche et livre en direct sa grande décision".
"Le témoin n'est évidemment pas obligé de suivre le vote du public"
Avec le risque de prendre une décision hâtive sous pression ? "Les gens qui participeront à l'émission sauront à quoi ils participent. Notre rôle est simplement de les aider à trancher. Évidemment, il s'agit d'un vote consultatif. La personne n'est pas obligée de suivre le vote du public", estime Hugo Clément. "Ce qu'on veut vraiment éviter, ce sont les débats interminables entre experts en plateau qui parlent de choses un peu abstraites qui ne les concernent pas", ajoute-t-il.
Cette émission de société de deuxième partie de soirée marque le retour du genre, longtemps incarné par Jean-Luc Delarue dans "Ça se discute", sur France 2. "L'émission s'inscrit dans la tradition de ce que fait le service public. Il y aura des mécanismes qui reviendront dans toutes les émissions, des formats, des capsules qui feront que cette émission sera très facilement identifiable", reconnaît le journaliste, qui retrouve avec un plaisir non dissimulé le direct.
"C'est, pour moi, un grand challenge"
"C'est un exercice que j'adore, le direct, j'en ai fait beaucoup quand j'étais à 'Quotidien' et quand j'ai commencé au JT de France 2. Je faisais pas mal de duplex", se souvient-il. "Mon rôle consistera à animer les discussions, rebondir, transmettre des émotions, apporter des informations aussi. Il y aura un vrai travail journalistique derrière".
"C'est, pour moi, un grand challenge. Ça me plaît de sortir de ma zone de confort et je suis très reconnaissant de la confiance que France Télévisions m'accorde", se réjouit Hugo Clément, coproducteur de l'émission avec Thierry Ardisson. "Je suis très heureux de faire ça avec Thierry Ardisson (Ardimages) et Régis Lamanna-Rodat, mon associé chez Winter Productions, avec lequel on produira la saison prochaine 'Quelle époque !', 'Sur le front' et la future émission que présentera Léa Salamé avec Michel Drucker pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ("Quels jeux !", ndlr)", conclut le journaliste, dont la rentrée s'annonce chargée.
En plus de ses activités à la télévision, le fondateur de "Vakita" assurera, pour la deuxième saison consécutive, une chronique hebdomadaire sur France Inter.
