Atout hier, la 3D est-elle en train de se retourner contre l'industrie du cinéma ? Selon un analyste de l'institut BTIG, repris par Deadline, la 3D n'est pas la nouvelle poule aux oeufs d'or du cinéma et pourrait même s'avérer contre-productive, et le premier week-end décevant de Pirates des Caraïbes : la fontaine de jouvence aux Etats-Unis en serait la preuve parfaite.
Selon Richard Greenfield de BTIG, les recettes auraient en effet été supérieures aux 90,1 millions de dollars récoltés si un écran sur deux proposait le film en 2D, et non un sur trois comme ce fut le cas ce week-end. En effet, 38% des recettes du film proviennent des écrans 3D classiques, hors IMAX, alors que l'an dernier, Shrek 4, il était une fin avait réalisé 54% des recettes de premier week-end grâce aux écrans 3D, tandis que Dragons pointait même à 57%.
« Le prix reste le plus gros problème, surtout quand un très grand nombre de ces films en 3D sont à destination d'un public familial », explique l'analyste. Selon lui, les cinémas américains facturaient en moyenne 14,85 dollars pour un billet IMAX 3D (10,52 euros), 10,85 dollars pour une séance en 3D traditionnelle (7,69 euros) et 7,60 dollars pour le film en 2D (5,38 euros).
Par ailleurs, la 3D reste un problème pour les familles avec des enfants en bas âge, peu enclins à porter des lunettes 3D pendant toute la durée d'un film. Selon l'analyste, Hollywood devrait produire moins de films en 3D : « L'objectif doit être de faire des films qui font plus envie aux consommateurs plutôt que de s'inquiéter de la technologie utilisée ».
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