Directrice générale déléguée de l'Audiovisuel extérieur de la France (France 24, RFI, TV5), Christine Ockrent s'est exprimée ce week-end dans les colonnes du Monde. La journaliste, rejetée par une large majorité des personnels de l'entreprise après des soupçons de mauvaise gestion et sur les questions entourant un possible rôle dans une sombre affaire d'espionnage informatique, a notamment annoncé le dépôt d'une plainte contre X pour harcèlement moral. De surcroît, l'ancienne présentatrice des JT de FR3 a démenti tout départ de l'AEF.
« J'estime que ma réputation et mon honneur ont été souillés et je tiens désormais à faire valoir mes droits. Il existe une crise au sein de l'AEF qui n'est pas de mon fait mais dont je suis la victime. Pendant deux ans et demi, le tandem que j'ai formé avec M. de Pouzilhac (le patron de l'AEF, NDLR) a bien fonctionné. La complémentarité était évidente. A lui, en tant que chef d'entreprise, la gestion et le dialogue social, à moi, en tant que journaliste, les contenus audiovisuel et multimédia. Mais cet attelage a déraillé. Depuis quatre mois, je n'ai plus accès à aucun dossier et je vis dans un climat de violence, d'humiliation et de souffrance intolérables. Je ne peux plus jouer mon rôle, surtout au moment où s'accélère le projet de fusion entre les différents médias du groupe. C'est une véritable torture morale. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai décidé de réagir », a expliqué Christine Ockrent.
L'AEF n'aura pas tardé à répondre. Lundi soir, dans un communiqué, les différents comités exécutifs des filiales de la holding (dont France 24 et RFI) ainsi que son président, Alain de Pouzilhac, ont indiqué avoir « pris connaissance avec stupeur et regret de l’intention de Christine Ockrent de porter plainte contre X pour harcèlement moral ».
« Contrairement à ce qu’elle affirme, la Directrice Générale Déléguée n’a jamais été l’objet d’aucune enquête privée que nous aurions diligentée, ni victime d’aucun harcèlement. En décembre dernier, une très grande majorité des collaborateurs de France 24 (85% du personnel) et la quasi-totalité des directeurs du Groupe ont exprimé leur défiance à l’égard de la Directrice Générale Déléguée. Cette position a été formulée sans ambiguïté, sans aucune animosité et dans le respect de la personne », assurent les signataires de ce communiqué. Quant à l'affaire d'espionnage informatique, Christine Ockrent « n’a à aucun moment fait l’objet d’une mise en cause en interne ».
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