

Inimaginables en France, les images de Dominique Strauss-Kahn menotté, conduit sous escorte par la police américaine puis faisant face à une juge américaine avant d'être finalement envoyé en prison ont beaucoup intrigué, surpris voire scandalisé les téléspectateurs. Ces derniers étaient logiquement nombreux à suivre les journaux mais aussi les magazines pour connaitre les derniers développements de l'affaire et suivre les débats.
Entre 18 et 20 heures, les téléspectateurs ont délaissé les divertissements pour l'info. Le 19/20 de France 3 est à un bon niveau avec 17% à 20% de parts de marché pour ses différentes éditions tandis que La Roue de la fortune est tombée à 20,7%, Chéri(e), fais les valises à 9,1% ou encore 100% Mag à 9,5%. Il s'agit de leur pire part de marché cette année. A l'inverse, C dans l'air affiche un solide 12,7% de parts d'audience tandis que Le Grand journal de Canal+ a attiré 9,3% du public, avec un pic d'audience au moment même où Michel Denisot s'intéresse à l'affaire DSK.
A 20 heures, les grands messes ont réalisé de fortes audiences. Le phénomène est particulièrement visible sur les courbes d'audience : généralement situé vers 21h15/21h30, le pic d'audience s'est déplacé, hier, à 20h30. A cette heure-là, plus de 28 millions de Français étaient branchés devant leur télé. Aussi bien le JT de TF1 et le JT de France 2 ont profité de cet engouement : l'édition spéciale présentée par Laurence Ferrari jusqu'à 20h41 a ainsi attiré une moyenne de 7,3 millions de téléspectateurs (28,1%) tandis que le JT de David Pujadas en a fédéré 5,9 millions (22,5%) jusqu'à 20h50. Un pic a eu lieu vers 20h40 : les deux JT cumulaient alors plus de 16,5 millions de téléspectateurs.
Même succès en deuxième partie de soirée pour les magazines qui sont revenus sur l'affaire. Ainsi, dès 22h30 sur France 2, Mots croisés a attiré plus de 2,1 millions de téléspectateurs, soit 15% du public. Sur France 3, dès 23h20, Ce soir (ou jamais !) en a fédéré, en moyenne, 1 million, soit 12% du public. Pour ces deux émissions, ces audiences sont largement supérieures à leur moyenne.