Ils sont atteints de troubles de la communication mais sont pourtant rédacteurs dans un journal associatif, Le Papotin. Cette petite gazette rédigée uniquement par des personnes autistes fête cette année son vingtième anniversaire. Parrain du journal, Marc Lavoine a eu l'idée originale de ce reportage pour célébrer l'évènement. Un documentaire d'une cinquantaine de minutes réalisé par Juliette Bot et diffusé ce dimanche 3 avril sur France 3 à partir de 22h55. puremedias.com a pu le visionner.
Studios de la radio RTL. Pour marquer cet anniversaire, douze femmes artistes, politiciennes ou sportives sont invitées chacune leur tour à être interviewée par quelques membres du Papotin. Simone Veil, Valérie Lemercier, Roselyne Bachelot ou Zazie sont quelques unes des personnalités à avoir répondu à l'appel. Le résultat de ces rencontres est surprenant. Mais surtout naturel. Pas de faux-semblant, les questions sont libres, souvent légères et parfois plus profondes.
Comme à l'image de cet extrait où Cécile Duflot, secrétaire nationale du parti écologiste Les Verts est à son tour interrogée. Son interlocuteur lui confie qu'il aimerait bien changer le nom de son parti politique : "Je préfère plutôt à les appeler les "marrons". Ou bien les bleus". Amusée, la secrétaire des Verts répond que les Bleus sont déjà pris, mais s'interroge sur l'idée des "marrons". Spontanément, son interlocuteur lui répond: "Parce que Vert c'est un peu exagéré".
Le reportage fait le lien entre ces moments d'interviews et les portraits croisés de deux autistes : Arnaud et Thomas. Le premier, âgé d'une quarantaine d'années, vit entre son foyer à Rennes et ses parents sur Paris. D'une politesse qui déconcerte, le personnage est attachant. Son portrait est aussi une passerelle sur la réflexion de la prise en charge des personnes autistes qui vieillissent. Thomas illustre quant à lui l'insertion professionnelle des autistes en nous emmenant dans le Chapiteau des Turbulences. Endroit de Paris où il travaille, chante et s'épanouit avec d'autres autistes et guidés par des éducateurs.
Le montage alterne entre moments intimes et plus spontanés pour donner un documentaire réussi. Loin des points de vue classiques et dramatiques sur l'autisme, "Toi et moi, on s'appelle par nos prénoms" propose un autre regard sur la maladie. Plus léger mais pas moins profond.
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