"Avoir des abonnés qui viennent plus souvent et plus régulièrement" : Pourquoi Netflix mise beaucoup sur "Tout pour la lumière", sa première série quotidienne en collaboration avec TF1

Netflix entre dans le jeu. Ce vendredi 13 juin, la plateforme de streaming américaine dévoile les 3 premiers épisodes de "Tout pour la lumière", telenovela musicale de 90 épisodes emmenée par Joy Esther, Lannick Gautry et 24 autres acteurs. En association avec TF1 qui programmera la fiction quotidienne à partir du lundi 16 juin à 18h, Netflix espère bien modifier les habitudes de consommation de ses abonnés français. "'Tout pour la lumière' marque une étape vraiment décisive dans le développement de Netflix puisque c'est notre première série quotidienne", a expliqué à Puremédias Sonia Aksil, responsable des acquisitions chez Netflix France. Pour cette grande première, on a la chance de pouvoir s'appuyer sur l'expertise incroyable de TF1 et du studio TF1 pour nous accompagner. Ce projet nous permet d'enrichir notre catalogue, de toucher une nouvelle audience, de célébrer le savoir-faire français et notre engagement à vouloir collaborer avec l’industrie créative française sur de nouvelles formes". 

Pour Netflix, l'objectif est clair : faire revenir plus souvent ses abonnés habitués à binge-watcher les séries de son catalogue. "Ce qui va être important pour nous, c’est d’avoir des abonnés qui vont accrocher à la série et qui vont venir régulièrement sur notre plateforme pour la regarder, reconnait Sonia Aksil. L’idée avec cette nouvelle quotidienne, c'est vraiment de créer un rendez-vous, d'avoir des gens qui viennent plus souvent sur Netflix. L'objectif de consommation est donc un peu différent des séries qu'on va lancer en binge-watching".

Autre pari pour la plateforme de Reed Hastings : élargir son public. "Chez Netflix, on ne fonctionne pas en demo, en âge ou en sexe de nos abonnés. Mais si je dois répondre à votre question, je vous dirais qu'avec 'Tout pour la lumière" on vise un public plus féminin que d'habitude. Mais franchement, on ne réfléchit pas comme ça. On se dit surtout qu'on veut et qu'on va toucher un autre public avec cette fiction quotidienne", assure la responsable des acquisitions chez Netflix France qui reconnaît avoir "énormément" proposé de contenus "pour les hommes" ces dernières années avec l'apparition dans le catalogue "de films et des séries d’actions" comme "Aka", "Balle Perdue" ou encore "Sous la Seine".

"Avec 'Tout pour la lumière", on innove en offrant aux femmes une offre spécifique qu’on n’a pas forcément en local. C’est une opportunité pour nous de les attirer. On a encore pléthore d’opportunités pour s’adresser à un public plus féminin", analyse celle qui "parie sur la complémentarité des audiences" avec TF1. "On se dit qu'on va toucher des publics différents et que de notre côté, chez Netflix, on va attirer une nouvelle audience" conclut-elle. 

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Qui dit "partenariat inédit" dit programmation innovante. Pour la première fois en France, Netflix proposera les épisodes de "Tout pour la lumière" avec 5 jours d'avance sur TF1. Le géant du streaming a donc lancé les 3 premiers épisodes ce vendredi 13 juin prochain puis proposera un épisode le samedi 14 et un suivant le dimanche 15. La plateforme diffusera ensuite un épisode chaque jour du mercredi au dimanche à partir du 18 juin. TF1 débutera quant à elle la programmation de sa quatrième série quotidienne à compter du lundi 16 juin prochain à 18h00, en lieu et place de "Familles nombreuses : la vie en XXL". Pour les fidèles de la Une, "les épisodes seront en avant-première TF1+ premium 2 jours avant la diffusion sur TF1", indique Anne Didier, patronne de la fiction de TF1.

De quoi parle la série ? "Tout pour la lumière" débute par le retour précipité de Victoria Vargas (interprétée par Joy Esther) à La Ciotat, la ville où elle a grandi. 20 ans auparavant, après avoir connu la gloire grâce à un tube, la jeune femme avait choisi de tout quitter, dans des conditions mystérieuses. Appelée d’urgence au chevet de sa mère Florence (jouée Isabel Otero), directrice du Studio Lumière, un centre réputé de chant et de danse, Victoria, accompagnée de son mari Max (Lannick Gautry) et de sa fille adolescente Baya (Louve Le Coadou) va affronter des souvenirs douloureux. Mais des jeunes talents, prêts à tout donner pour réussir, vont la convaincre de rester. Entre secrets de famille et tensions toujours vives, Victoria va renouer avec ses racines et sa passion pour la musique. 

Qui dit école de musique, dit chansons. Pour ce projet ambitieux, TF1 et Netflix ont fait appel à des auteurs et des compositeurs reconnus. "La musique, c'est vraiment central dans la série", explique à Puremédias Céline François, la productrice de "Tout pour la lumière". "On a intégré toutes les chansons aux intrigues, elles ne viennent pas comme ça dans l'histoire. On a plus de 27 chansons originales, qui ont été composées par plusieurs compositeurs dont l'équipe de Brice Davoli qui a écrit pour Jenifer, Pascal Obispo ou encore Calogero. On a aussi des titres signés d'Hugo Nogam, qui a un style plus urbain, qui travaille notamment pour Dadju et Ninho. Enfin, le label Play Two (Vitaa, Gims, Amel Bent) nous a aussi composé des chansons".

Outre ces 27 compositions originales, la troupe reprendra et ré-interprétera, en solo ou en duo, des "chansons intemporelles". Au programme : "Écrit l'histoire" de Grégory Lemarchal reprise par Clément Massy, "White Flag" de Dido, réinventée par Flore Bonaventura ou encore "La Grenade" de Clara Luciani. 

Enfin, la Une et Netflix ont acheté des titres incontournables sur lesquels les élèves du Studio Lumière danseront. "La danse ça parle aussi quand les titres sont connus et reconnus, donc il y a beaucoup de chansons internationales, mais aussi des chansons françaises, révèle la productrice. On démarrera la saison avec 'Houdini' de Dua Lipa, on aura 'Alors on danse' de Stromae ou encore 'Superstar' de Jamelia. La production a acheté une dizaine de titres spécifiquement pour la série". 

Pour créer l'engouement, chaque chanson originale sera disponible sur toutes les plateformes de streaming le soir de la diffusion sur TF1. "On essaie de proposer une vision créative encore plus poussée. On veut proposer une expérience encore plus grande que juste celle du simple visionnage. On espère que nos spectateurs iront jusqu'à écouter les tubes originaux de la série dans leur quotidien", tease Sonia Askil, responsable des acquisitions chez Netflix France.