Le magazine Rolling Stone est critiqué pour ses questions ; Justin Bieber pour ses réponses.
En faisant sa Une sur Justin Bieber, le très respecté magazine américain Rolling Stone savait qu'il allait faire parler de lui. D'autant que le jeune chanteur avait accepté de se faire recoiffer, laissant de côté le temps d'une séance photo sa coupe - et sa frange - désormais emblématiques. Un véritable événement pour son armée de fans. Mais c'est le contenu de l'interview qui fait le plus parler.
« Je ne crois pas à l'avortement »
Le magazine a en effet jugé pertinent d'interroger le jeune garçon, qui n'a encore que 16 ans, sur le sujet de l'avortement, du viol et du système de protection sociale. « Je ne crois pas vraiment à l'avortement », explique ainsi Justin Bieber, pour qui c'est « comme tuer un bébé ».
Le jeune chanteur, catholique pratiquant, est ensuite questionné sur l'éventualité d'un avortement après un viol. « Hum, eh bien... Je pense que c'est vraiment triste, mais il y a une raison pour tout. Mais je n'ai jamais été dans cette situation donc je ne suis pas en mesure de juger ça », répond le chanteur, une prise de position qui n'a pas vraiment été appréciée par les défenseurs des droits de la femme outre-Atlantique.
« Il n'y avait pas de bonne réponse »
Et c'est autant le chanteur que le magazine Rolling Stone qui sont critiqués, le premier pour ses réponses et le second pour ses questions. « Je préférerais qu'il s'en tienne à la chanson », note par exemple un journaliste du Washington Post, même si le Huffington Post apprécie qu'il tempère ses propos en reconnaissant qu'il n'a jamais été dans cette situation et qu'il n'est pas le mieux placé pour la juger.
En revanche, la condamnation est sans appel envers Rolling Stone et sa décision de poser ce type de questions à un adolescent. « Il n'y avait pas de bonne réponse à ces questions et quelqu'un aurait dû arrêter la journaliste qui n'avait pas à les poser à un garçon de 16 ans », peut-on ainsi lire sur de nombreux blogs outre-Atlantique.