C'est écrit noir sur blanc : « Carla Bruni-Sarkozy a décidé de briser le silence... pour partager son engagement contre l'illettrisme ». La Une, dix pages, de très beaux clichés dans les jardins et salons de l'Elysée, une interview fleuve. Et pas une seule question sur la grossesse supposée de la première dame de France dans Paris Match à paraître demain.
La question, sur toutes les lèvres depuis les révélations de Closer vendredi soir n'est pas un évènement people pour l'hebdomadaire. Pas même politique. « Elle préfère penser que "les Français ont d'autres sujets de préoccupation". Personne ne lui fera accélérer le pas » note paris Match en préambule de l'entretien mené par l'écrivain Alexandre Jardin. Précision qui dissipe toute interrogation sur un délai de bouclage prématuré de l'interview. Si l'épouse du président des Français ne souhaite pas parler d'une hypothétique grossesse aux multiples conséquences politiques, pourquoi l'embarasser avec une telle question ? Au Parisien/Aujourd'hui en France, on poussera sans doute un ouf de soulagement en lisant l'entretien demain. Car le quotidien avait prévu de longue date de recevoir Carla Bruni-Sarkozy en fin de semaine pour la mettre face à ses lecteurs. Eux la poseront peut-être, LA question.
"Revenons à nos combats"
L'unique tentative d'Alexandre Jardin se trouve au milieu de l'entretien. « Vous couple a dû vivre ses débuts amoureux et son idylle dans l'enfer très particulier de la présidence. Peut-on vivre heureux à cet endroit-là ? » demande-t-il. « Notre idylle appartient à notre vie intime, je n'en dirai rien. Vous savez, la musique m'a fait découvrir le silence... quand il le faut ! » lui oppose Carla Bruni-Sarkozy. On y est presque mais elle avertit : « Revenons à nos combats, Alexandre, vous vous égarez un peu ! ». « C'est vrai » concède l'écrivain qui s'exécute et passe à une autre question. Les fans de la première dame apprécieront probablement le reportage de Paris Match, ravis de découvrir le combat de Carla Bruni-Sarkozy contre l'illettrisme. Car Carla « est tombée de la chaise » quand elle découvre le fléau : 3 millions de personnes en souffrent aujourd'hui. Et elle compte mettre sa médiatisation « qui pèse parfois lourd » au service d'une grande cause.
Le précédent Cécilia
La bienveillance de Paris Match à l'égard de Carla et donc de Nicolas Sarkozy n'est pas due au hasard. On se souvient tous de cette Une d'août 2005, « Cécilia, l'heure du choix » où on voyait l'épouse du Chef de l'Etat paparazzée lors d'une escapade amoureuse à New-York avec son amant, Richard Attias. Cette révélation avait coûté sa place à Alain Genestar, directeur de la publication à l'époque. Le Chef de l'Etat n'avait apprécié que son ami Arnaud Lagardère, propriétaire du titre, laisse passer cette croustillante révélation. Cette fois, il n'y a aucun doute, Nicolas Sarkozy ne décrochera pas son téléphone.
