"C'est un point que j'aurais du travailler" : Pourquoi Arthur n'était pas vraiment "à l'aise" sur le tournage du premier numéro du "Dernier Cercle" sur TF1

50 candidats, 6 cercles, un décor à 360 degrés, et 50.000 euros à la clé. C’est le principe du "Dernier cercle", le nouveau jeu avec des anonymes de TF1. Présenté et produit par Arthur, cette création originale française sera diffusée pour la première fois ce samedi 7 juin en prime time, marquant le retour des jeux avec des anonymes sur la chaîne. Disposés en cercle dans un décor immersif à 360°, les joueurs, sélectionnés parmi près de 10.000 candidatures, devront répondre à des questions qui testent six aptitudes mentales : le visuel, le langage, le raisonnement, la mémoire, le calcul et la spatialisation. 

"Le principe du jeu est tout simple", explique Arthur lors d’un point presse auquel Puremédias a assisté. "C'est de voir comment, en passant de 50 personnes au début et en finissant à une, - comme dirait Denis Brogniart, 'à la fin, il n’en restera qu’un’, ou qu’une - on évalue l'état de nos cerveaux. On sait qu'aujourd'hui, à cause des réseaux sociaux, et le fait qu’on se colle toute la journée à nos écrans, notre attention, notre capacité à répondre à des questions de logique ou de mémoire, est un peu altérée. Donc c'est un divertissement qui, je l'espère, est rigolo, et dans lequel on joue avec des thématiques peu communes, avec six niveaux qui testent les six sens."

À chaque manche, 10 candidats sont éliminés, et un cercle lumineux sous leurs pieds indique s'ils ont bien répondu : "Ceux qui ont un cercle doré sous eux sont qualifiés, les autres retournent chez leur mère en nous faisant coucou", plaisante Arthur. Chaque niveau voit la difficulté des questions augmenter jusqu’à une finale très exigeante. En 6 minutes chrono, le finaliste doit répondre à une question pour chacune des 6 thématiques. S’il répond juste, il monte d’un palier, sinon il a droit à une deuxième tentative. S’il se trompe, il peut alors continuer de jouer, mais pour un montant inférieur.  Le plateau comprend un écran circulaire de 18 mètres de diamètre au sol, un système de lumières et caméras à 360°. Un casse-tête technique pour la production, et un nouveau défi pour Arthur. L’animateur, qui a tourné deux émissions - chaque épisode fonctionnant indépendamment avec son unique gagnant -, admet avoir eu un peu de mal à s’adapter. 

À LIRE AUSSI : "Le Dernier Cercle" avec Arthur : Face aux succès de "100% Logique" et "The Floor" sur France 2, TF1 va lancer son premier jeu avec des anonymes depuis 7 ans

"Lors de la deuxième émission qu’on a tournée, j’étais déjà un peu plus à l'aise. Parce que dans la première, j'étais quand même très concentré. C'est une nouvelle émission. Il y avait plein d'éléments techniques. Comme on a un plateau à 360 degrés, les caméras ne sont pas du tout là où j'ai l'habitude qu'elles soient. Le son aussi, c'est très particulier. J'avais les micros des 50 personnes dans l'oreille. Donc, quand ça a éternué, discuté, murmuré, je les avais en permanence", raconte-t-il. "En plus la production qui me parlait dans l'oreillette, puis la lumière qui nous disait ‘attention, on va éclairer le numéro 33’, plus les caméras qui nous disaient ‘tourne-toi en demi-cercle à gauche, tu vas tomber sur le 28’. Et au milieu de tout ça, il fallait aussi faire exister une émission neuve et essayer de la rythmer", poursuit l’animateur. "On a eu de la chance de ne pas avoir eu de bug technique, ça aussi c'était important. Et tout a fonctionné. Donc dans la deuxième, quand je suis plus à l'aise, je m'amuse un peu plus avec les candidats parce que j’ai moins les yeux rivés sur le conducteur."

Pour permettre cette mise en scène ambitieuse, il fallait donc un "développement technologique terrible" assure l’animateur. "Il faut pouvoir filmer à 360, avec des gens dans mon dos. Ce sont 50 personnes dont je ne peux pas retenir les prénoms, donc on me dit ‘à la fin de cette question tu vas parler à 42, donc déjà je cherche où est le 42. S’il est dans mon dos, il faut que je me tourne tout en regardant la caméra en face", détaille Arthur. "Pour moi, c’est un nouvel exercice. Et ça se voit : le décor prend toute sa dimension au fur et à mesure qu’on voit les candidats se rapprocher de plus en plus de moi. Il y a une vraie proximité, on peut presque les toucher, et c’est justement ce qui fait tout le sel de l’émission."

Autre innovation : des smartphones sont attachés sur les bras des candidats pour leur permettre de répondre aux questions tout en avançant entre chaque cercle. "Au-delà de la taille de l'écran, les candidats ont des tablettes au poignet qui doivent être synchronisées. On s'était posé la question au début d'avoir des pupitres mais après, il aurait fallu que les candidats les avancent de cercle en cercle. Donc là aussi, on a collaboré avec une boîte française qui a travaillé sur cette technologie. Il a fallu travailler le décalage entre le moment où la question arrive sur le smartphone, car il y avait un quart de seconde de différence par rapport à l'écran", explique l’animateur. "L’enjeu sur les questions, c'était la lisibilité. Au début, on pensait qu'ils pourraient jouer sur les grands écrans, mais on s'est dit que ça serait sans doute trop compliqué, peut-être, pour les gens qui ont une moins bonne vue. Et c'est pour ça qu'on est parti dans ce développement un peu casse-tête, mais qui nous a permis d'avoir un jeu qui filait tout droit." 

"Il y a quand même un dispositif qui est unique. À la base, je ne m'étais pas posé la question de la technologie, c'était un caprice. Pour moi le décor à 360 degrés, c'était les arènes romaines", sourit l’animateur-producteur. "Et après j'ai compris ma douleur quand on m'a expliqué à quel point c'était compliqué, qu'il fallait deux fois plus de caméras, que chacun des 50 candidats a un projecteur sur lui, mais quand ils se déplacent… vous n'imaginez pas la technologie. Même l'endroit où ils sont physiquement posés sur le cercle, il y a une petite marque dans la vidéo qui leur dit où ils doivent se tenir." La bonne nouvelle pour l’animateur star, c’est que les innovations du programme pourraient bien lui permettre de s'exporter à l’étranger : "Ça a été un vrai développement technologique ‘made in France’. Beaucoup de pays étrangers sont venus assister au tournage et ce show va certainement voyager beaucoup, et partout dans le monde".