Il y a quelques jours, nous relayons une longue enquête de nos confrères du site Mediapart. Le journaliste révélait qu'Alain Minc, le conseiller du chef de l'Etat qui serait à l'origine de la décision de supprimer la publicité sur France Télévisions, détenait une participation dans l'une des sociétés de Stéphane Courbit. Or, ce dernier a été choisi par France Télévisions, entreprise publique, pour la reprise de sa régie publicitaire. De nombreux observateurs dénoncent donc une « grave irrégularité » si l'opération allait à son terme.
Dans une interview au Figaro, Stéphane Courbit confirme qu'Alain Minc « est bien conseil » de sa structure "Financière Lov". « Il reçoit à ce titre un intéressement » ajoute l'ancien patron d'Endemol France. Alain Minc a, pour sa part, confirmé à lepoint.fr qu'il détenait 3% du capital de la société. « Mais, dans le cas d'espèces, et pour éviter tout débat, nous avons dès le départ veillé à ce que la société Lov Group, dont je suis le seul actionnaire, soit celle qui participe à l'opération (le rachat de 70% du capital de France Télévisions Publicité, NDLR). Alain Minc n'est donc ni de près ni de loin lié à cette opération », conclut Stéphane Courbit.
Le site Mediapart ne décolère pas pour autant, et pointe du doigt l'Elysée : « Cette privatisation d'un bien public est marquée par un très grave conflit d'intérêt puisque Alain Minc a conseillé le vendeur qu'est l'Etat -en la personne de son plus haut représentant, le chef de l'Etat lui-même- et a conseillé aussi l'acquéreur, Stéphane Courbit, tout en étant financièrement intéressé à la prospérité de son groupe ».
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