

Le député UMP Éric Raoult semble avoir été écouté par la haute instance chargée de comptabiliser le temps de parole des politiques dans les médias. Fin mai, le député-maire du Raincy avait demandé au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) de comptabiliser le temps de parole des « intervenants socialistes » qui se sont massivement exprimés sur l'affaire Dominique Strauss-Kahn, rapporte lepoint.fr.
Éric Raoult dénonçait ainsi « un déferlement d'orateurs et d'intervenants socialistes » depuis l'interpellation à New York à la mi-mai de DSK, qui représentait un « accaparement manifeste des antennes par la gauche qu'il conviendrait de quantifier ». Rappelons qu'en dehors des périodes électorales, le temps de parole des politiques dans les médias est réparti de la façon suivante : un tiers pour la majorité, un tiers pour le gouvernement et un tiers pour l'opposition.
Si le CSA n'a pas donné raison au député en période non-électorale, l'institution vient néanmoins de rendre son verdict sur la comptabilisation du temps de parole en amont de la présidentielle de 2012. Après avoir reçu l'ensemble des partis politiques, le groupe de travail sur le pluralisme du CSA a en effet décidé de comptabiliser dans le temps de parole du PS la défense de DSK par les socialistes, et ce dès le mois de février 2012. Pour information, en période électorale, les médias doivent appliquer une stricte équité entre l'ensemble des candidats, rendant caduque la règle des tiers.