Eva Longoria : "Il n'y aura pas de film Desperate Housewives"

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Eva Longoria : "Il n'y aura pas de film Desperate Housewives"
Par Charles Decant Rédacteur en chef

Rédacteur en chef de puremedias.com, Charles Decant est diplômé de Sciences Po Paris. Après un passage chez Universal Music, il a rejoint l'aventure puremedias.com en 2007 et se spécialise notamment dans...

Eva Longoria au 52ème Festival de Télévison de Monte-Carlo
Eva Longoria au 52ème Festival de Télévison de Monte-Carlo © Abaca
De passage à Monte-Carlo pour le Festival de Télévision, Eva Longoria a évoqué la fin de la série culte, son moment préféré mais aussi son engagement politique et ses projets.

De notre envoyé spécial à Monaco, Charles Decant.

Elle est la star du 52ème Festival de Télévision de Monte-Carlo. Arrivée ce matin, Eva Longoria a répondu aux questions des journalistes qui s'étaient tassés dans la salle de conférence de presse. Interrogée sur la fin de "Desperate Housewives", l'actrice américaine est également revenue sur le moment qui l'avait le plus marqué, l'incroyable succès de la série, sa relation avec les autres actrices mais aussi ses projets, cinématographiques, télévisuels ou politiques.

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"Il n'y aura pas de film"

Maintenant que la série est terminée, pouvez-vous nous dire quand sortira "Desperate Housewives, le film" ou "Desperate Housewives, la comédie musicale" ?

La comédie musicale ? Il faudrait que je chante ! Non, il n'y aura pas de film. Marc Cherry, qui a créé la série, nous a dit qu'il n'y aurait pas de film. On a eu huit ans pour explorer ces personnages au plus profond. Et c'est aussi l'une des raisons pour laquelle on a arrêté la série, parce que nous avions le sentiment que les personnages avaient évolué autant qu'ils le pouvaient. Quand des gens nous comparent à des séries comme "Sex and the City", qui avait 11 ou 12 épisodes par an pendant six ans seulement, nous avons eu 23 à 25 épisodes pendant 8 ans. On a eu beaucoup de temps pour explorer toutes les options pour tous les personnages. Je ne suis pas sûre qu'il y ait encore des choses à voir.

Le personnage de Gabrielle a évolué au fil des saisons. Elle vous ressemble plus aujourd'hui ?

Quand on a commencé, elle était tout le contraire de moi. Elle était égoïste, matérialiste et ne voulait pas d'enfants, elle trompait Carlos... Et puis, au fil des années, elle est devenue cette femme aimante et dévouée, cette mère attentionnée, loyale en amitié. Donc oui, vers la fin, elle était plus comme moi ! Peut-être que je l'ai influencée ! (Rires)

Et si vous n'aviez pas campé Gaby, quel personnage auriez-vous aimé jouer ?

A part elle, j'adorais Edie, je trouvais que c'était un personnage fun, avec une personnalité riche de plusieurs facettes. C'était vraiment un personnage attachant et intéressant.

"Ce qui va me manquer ? La routine, le travail..."

Vous avez un emploi du temps très chargé depuis huit ans. A un moment donné, vous êtes-vous dite "Tiens, j'aimerais bien tout arrêter et devenir une femme au foyer !" ?

Quand j'étais mariée, oui ! (Rires) Plus aujourd'hui. Mais oui, le rythme était assez effréné mais j'adore ça, j'adore travailler. Je suis dingue du travail. C'est pour ça que j'aime tant la télé : on tourne tous les jours, toute l'année, on va au travail chaque matin avec la même équipe, les mêmes gens, la même famille. C'est ce qui va me manquer le plus après la fin de "Desperate Housewives" : la routine, le travail... Mais je suis toujours assez occupée ! En fait, j'ai l'impression que je suis encore plus occupée aujourd'hui !

Pouvez-vous revenir sur le dernier jour de tournage de la série ?

Le dernier jour a été atroce ! (Rires) Non, pas atroce mais triste et difficile. On est tous contents à l'idée de commencer d'autres choses et de tourner la page mais ça a été une partie tellement importante de notre vie... ! On est toutes les quatre dans la dernière scène et notre créateur était là et quand on a eu fini, il a crié "C'est dans la boîte" et c'était un moment très émouvant pour nous. C'était la dernière fois qu'on était sur le plateau ensemble, avec l'équipe, avec les maris, tout le monde était là. On est restées assises là pendant des heures après le clap de fin, on a parlé, pleuré, ri, on s'est remémoré des instants...

"Je pense qu'on a donné à la série les adieux qu'elle méritait"

Que pensez-vous de la fin de cette huitième et dernière saison ?

Quand "Desperate Housewives" a commencé, les deux premières années ont été incroyables, c'était un véritable phénomène, on a été emportées par une vague folle. Puis, on a trouvé un bon rythme autour de la saison 3 ou 4 et je trouve qu'on a terminé la série en beauté, qu'on lui a donné les adieux qu'elle méritait en annonçant au début de l'année que ce serait la dernière saison. Marc Cherry voulait vraiment avoir le temps d'écrire à rebours : il a toujours su comment il voulait que ça se termine et du coup, il voulait le temps d'écrire ce qui se passait avant. Et tout le monde était très satisfait de la fin, je pense, il n'y avait pas de question en suspens, pas de cliffhanger, tout a été fait avec beaucoup de soin.

Après la fin de la série, on a pu lire dans des interviews que vous disiez être enfin libre. Vous n'étiez pas libre pendant huit ans ?

Quand on travaille dans la télévision, surtout dans une série qui fonctionne si bien, on n'est jamais vraiment libre. On tourne 10 mois par an à Los Angeles donc on ne peut pas voyager, il faut rester à LA. On ne peut jamais prendre un rendez-vous chez le médecin. Et les deux mois qui restent, on fait de la promo à l'international, on voyage en Europe, en Australie pour parler de la série. C'est un travail qui prend toute l'année et on n'a le temps de rien faire d'autre. Le week-end, il y avait les séances photo, ça prend du temps. Mais c'est génial, j'adore travailler. Mais aujourd'hui je suis libre parce que je peux voyager, je peux quitter Los Angeles. Ca fait huit ans que je veux venir à ce Festival et ça n'a jamais été possible à cause de mon emploi du temps ! Donc je suis vraiment ravie d'être ici aujourd'hui.

"On ne pouvait se plaindre qu'entre nous quatre"

Et quelles sont vos relations avec les autres "housewives" ?

Elles sont géniales ! J'ai parlé à Felicity hier encore, comme elle était venue au Festival l'an dernier... Elle m'a dit "Oh mon Dieu, Monte Carlo !". Elle avait adoré son passage ici. Les filles sont géniales. Quand on a commencé la série, Teri, Marcia et Felicity avaient toutes joué dans des séries avant, alors que moi j'étais la petite nouvelle. Elles m'ont pris sous leur aile, m'ont aidée, m'ont appris énormément de choses sur le business, sur mon jeu d'actrice, sur l'amitié... On a vécu beaucoup de choses ensemble, mariages, bébés, divorces, cancer... On a évolué ensemble. Et puis faire partie d'un tel phénomène... Quand ça a décollé, il n'y avait vraiment que nous quatre pour comprendre ce qu'on vivait. Il y avait les séances photo à 4h du matin, c'était fou ! On ne pouvait se plaindre qu'entre nous parce que personne ne voulait nous entendre nous plaindre ! (Rires)

Quel est votre souvenir le plus marquant lié à la série ?

Oh mon Dieu, il y en a tellement. Il y en a eu beaucoup pendant la première saison, en fait. Tourner le pilote, à 4h du matin, il gelait, je tondais la pelouse en robe du soir... Cette scène est devenue un moment très important dans la série. Et à l'époque je me souviens m'être dite "Pourvu que les gens regardent ! Pourvu qu'on ait 13 épisodes !" (Rires) Et puis la série a été commandée par la chaîne. Un autre grand moment pour moi, c'est quand on a été invitées dans l'émission d'Oprah. Je me suis "Oh mon Dieu je vais rencontrer Opraaaah !". Je me rappelle m'être sentie comme une enfant, enthousiasmée par absolument tout. Je suis encore un peu comme ça, toujours ravie de voir le soutien des fans, c'est pour ça que je veux toujours aller faire la promo de la série à l'international. Je veux que les gens sachent que j'apprécie leur soutien, le temps qu'ils nous donnent, leur investissement personnel avec la série. J'ai beaucoup d'autres souvenirs dont je ne peux pas parler parce qu'il y avait beaucoup d'alcool... Non, je plaisante ! (Rires)

"Pour moi, "Les Feux de l'amour", c'était le but ultime !"

Avec "Revenge" notamment, et "Dallas" de retour ce soir, le soap opera fait son comeback en prime time à la télévision américaine. En revanche, les soap de journée sont en difficultés, certains ont même été annulés. Pourquoi cette disparité selon vous ?

Je pense que les programmes de daytime dans leur ensemble sont en difficulté, qu'il s'agisse de soaps, de talk-shows, de jeux... La cible des soaps ce sont en majorité des femmes et beaucoup d'entre elles travaillent aujourd'hui, parce que la société a évolué. Je viens d'une famille où on regardait tous les soaps. Quand je suis arrivée à Los Angeles, d'ailleurs, c'était mon but ultime : tourner dans un soap. Donc quand j'ai intégré "Les Feux de l'amour", ma famille était tellement fière de moi ! Ils pensaient que c'était ce que je pouvais faire de mieux. J'y ai passé trois ans et c'était fantastique. Si les soaps de prime time marchent mieux, je pense que c'est simplement parce qu'ils sont plus accessibles pour le public. Et puis la technologie a rendu ces séries plus faciles à suivre, avec l'enregistreur numérique, le téléchargement, etc. En revanche, les soaps daytime ont mis du temps à s'y mettre. Mais j'adore ces feuilletons et je pense qu'il y a encore un marché.

Justement, "Dallas" revient ce soir avec trois acteurs qui ont participé à "Desperate Housewives" : y a-t-il une chance qu'on vous y voie aussi un jour ?

(Rires) J'étais une fanatique de "Dallas" quand j'étais petite ! Je me rappelle, à l'époque, on n'avait que trois chaînes et on regardait "Dallas". On se regroupait tous devant la télé en attendant le début de la série, on se chamaillait... C'était tellement bien ! Quand ils ont annoncé qu'ils allaient en faire un remake, j'étais un peu anxieuse parce que c'est vraiment une série culte. Mais j'ai vu le pilote et il est fantastique ! Brenda Strong y joue, Jesse Metcalfe est un acteur phénoménal, je trouve qu'on ne lui accorde pas assez de crédit... J'espère que cette série lui donnera l'opportunité de montrer ce dont il est capable. Quand il était dans "Desperate Housewives", c'était un bébé ! Et aujourd'hui il a grandi, c'est devenu un homme et un acteur incroyable. Il est brillant, je lui souhaite le meilleur. En revanche, je ne suis pas sûre que je jouerais dans la série... (Rires) J'adore l'original, donc je crois que je vais regarder le remake en tant que téléspectatrice et fan.

Kathryn Joosten nous a quittés au début du mois, voulez-vous en dire un mot ?

Kathryn Joosten était une actrice incroyable mais c'était encore un meilleur être humain. Elle était très engagée, elle s'intéressait à de nombreux problèmes. Mais le dernier jour de tournage, on l'a vue et elle avait l'air d'aller très bien. Elle était de bonne humeur, elle riait, on n'avait pas l'impression qu'elle était si proche de la fin... Ca a été une vraie surprise pour toute l'équipe d'apprendre sa disparition après la fin de la série. Elle reste dans nos coeurs et elle va énormément nous manquer.

"Il faut que le président Obama soit réélu"

Vous êtes active politiquement. D'où vient cet engouement pour la politique ?

Quand j'étais au lycée, un de nos professeurs nous avait forcés à faire campagne pour l'un des candidats, c'était l'année où le président Clinton était en campagne. Depuis, je suis engagée dans tous les aspects des campagnes : j'encourage les votants, je parle lors de rassemblements, je parle des problèmes auprès des gens. Cette année-là, j'étais très frustrée car j'avais 17 ans et je ne pouvais pas voter. Mais dès que j'ai pu, j'ai voté. Et en ce qui concerne le président Obama, je fais partie du comité national de réélection, il faut qu'il soit réélu. C'est l'une des élections les plus importantes qu'aient connu les Etats-Unis, de mon vivant, à cause de tout ce qui se passe dans le monde. Etant une femme, étant latino, ce sont deux communités qui souffrent de certaines politiques américaines et en particulier en ce qui concerne les droits des femmes... On a acquis beaucoup de choses mais les femmes ne gagnent toujours pas autant que les hommes ! Parfois, j'ai l'impression qu'on est dans une machine à remonter le temps et qu'on parle d'une autre époque... Pour moi, la seule personne qui se bat pour les droits des femmes, des classes moyennes, des minorités... C'est le président Obama. Je vais donc passer les prochains mois à faire campagne pour lui à travers les Etats-Unis ! Il a fait tellement de choses lors de son premier mandant, il faut en parler et l'expliquer aux gens.


Quels sont vos projets ?

Je veux faire de tout ! Je produis plusieurs programmes télé, il y en a deux qui sont en développement et un qui va peut-être l'être. Il y a une émission de dating pour NBC, "Ready for Love". Un programme pour la chaîne CW et puis "Devious Maids", une série créée par Marc Cherry qui va peut-être arriver sur (la chaîne câblée) Lifetime. On ne sait pas encore. Produire, c'est très fun, j'adore être derrière la caméra. Je vais tourner un autre court-métrage cette année, en décembre. Et puis j'ai deux films en salles en ce moment : un avec Andy Garcia, "For Greater Glory", qui évoque les guerres religieuses au Mexique dans les années 30, un film magnifique ; et "Baytown Disco" avec Billy Bob Thornton. Et j'ai encore deux films que je vais tourner cette année donc je serai devant et derrière la caméra toute l'année. Mais j'adore vraiment la télévision et j'adorerais y revenir. Pas tout de suite, parce que je sors d'une relation de 8 ans avec "Desperate Housewives", donc je veux faire une pause. Mais j'adore ce média et je pense que j'y retournerai.

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