Une action symbolique. Comme chaque 8 mars depuis 1982, la France célèbre ce jeudi la journée internationale de lutte des femmes pour l'égalité des droits. À cette occasion, Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'égalité entre les femmes et les hommes, présentera une cinquantaine de mesures à Matignon ce jeudi lors d'un comité interministériel. Ces dernières ont germé durant une consultation citoyenne organisée ces derniers mois à l'initiative du gouvernement, et qui sont destinées notamment à faire progresser l'égalité entre les deux sexes, déclarée grande cause nationale du quinquennat par Emmanuel Macron.
Et c'est précisément sur ce sujet de l'égalité femmes-hommes que le journal "Libération" a décidé de s'engager ce jeudi. Le journal dirigé par Laurent Joffrin est ainsi proposé ce lundi à deux tarifs différents selon le sexe auquel le lecteur est identifié. Les femmes paieront ainsi 2 euros, ce qui est le prix habituel du journal, tandis qu'il en coûtera 50 centimes de plus pour les hommes soit une augmentation de l'ordre de 25%. Un chiffre qui correspond globalement à l'écart de salaire moyen entre les hommes et les femmes, tous postes confondus (à poste équivalent, cet écart est de 9%, ndlr), selon les chiffres du Laboratoire de l'égalité.
"Punition ? Non : Contribution !"
"Pour mettre en évidence cette injustice, 'Libération' a décidé d'appliquer, pour une journée, la même différence à son prix de vente. Il y a donc ce 8 mars deux prix pour le même journal. Punition ? Non : contribution ! Cet argent sera reversé au Laboratoire de l'égalité, qui lutte depuis des années pour l'égalité hommes-femmes", explique le journal en Une ce matin. Dans son éditorial consacrée à l'inégalité entre les sexes, Laurent Joffrin espère ainsi que le geste de "Libération" décrit comme "symbolique" fera "peut-être l'effet d'une piqûre de rappel" alors que Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a promis de résorber l'inégalité salariale à poste équivalent d'ici la fin du quinquennat au moyen notamment d'une obligation de transparence imposée aux grandes entreprises.
Pour le 8 mars, un "Lib", deux prix https://t.co/aP7KwuGOQx
— Libration (@libe) 7 mars 2018
