"J’ignorais que cette conversation était diffusée en direct sur Europe 1" : Le rédacteur en chef d’"Arrêt sur images" dénonce un "piège" tendu par Cyril Hanouna

À quelques jours de la fermeture définitive de C8, qui cessera d’émettre le 28 février à minuit, Cyril Hanouna règle ses comptes. S’il s’est excusé auprès de Karine Le Marchand dans "Touche pas à mon poste", l’animateur a tenu à faire savoir son mécontentement concernant une demande d’interview de l’émission "Arrêt sur images". La star du groupe Canal+ a choisi d’appeler le rédacteur en chef qui l’avait contacté par SMS, en l’appelant en direct dans "On marche sur la tête", l’émission qu’il présente sur Europe 1 tous les jours entre 16 heures et 18 heures. Cyril Hanouna a donc téléphoné ce mardi 25 février à Robin Andraca qui a tout de suite décroché et l’a remercié pour son appel.

"Vous voulez que je vienne dans "Arrêt sur images" avec… ? lui a directement demandé le présentateur. "Mais vous avez vu les tweets qu’elle fait sur moi ? Nassira, je ne sais pas comment elle s’appelle déjà…" En effet, la raison première de ce coup de téléphone était de se plaindre de Nassira El Moaddem, ancienne rédactrice en chef du "Bondy Blog" et animatrice de l’émission hebdomadaire du site internet "Arrêt sur images".

"C’est une blague ? Je croyais que c’était un prank !", a poursuivi l’homme de radio, le sourire aux lèvres. "Non, pas du tout. On ne fait pas ce genre de choses, a répondu son interlocuteur. Cette semaine, on consacre notre émission à votre carrière jusqu’à aujourd’hui, à l’occasion de la fermeture de la chaîne", lui a-t-il expliqué. Mais Cyril Hanouna a poursuivi sa charge contre la journaliste : "Vous avez vu qu’elle me fracasse sur les réseaux ? C’est elle qui présente !" Puis, il a demandé plus d’informations sur ce qui comptait être fait : "C’est quoi, c’est un hommage ? Ça va être à ma gloire, cette interview, ce reportage ?"

Robin Andraca lui a alors répondu calmement qu’il s’agissait d’un entretien. "Mais vous savez que je fais 2,7 millions de téléspectateurs tous les soirs. Quel est mon intérêt d’aller sur "Arrêt sur images" qui me ch*e dessus toutes les semaines ?, a lancé l’animateur. Dites-moi, vous, vous êtes très sympa. Je pense que vous êtes plus gagnants que moi." Et son correspondant de rétorquer : "On s’est dit que ça donnerait une discussion intéressante. C’est vous qui jugez. Vous êtes tout à fait libre d’estimer que ce n’est pas dans votre intérêt."

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La discussion s’est finalement terminée sur une promesse de la célébrité de venir à la condition que le rédacteur en chef anime l’émission en lieu et place de Nassira El Moaddem. Le lendemain, ce mercredi 26 février, "Arrêt sur images" a publié une chronique sur son site pour revenir sur cet incident. Intitulé "Le jour où Cyril Hanouna a tenté de piéger "Arrêt sur images"", l’article, écrit par Robin Andraca, proposait à ses lecteurs d’apporter "quelques précisions dans un souci de clarté". Il explique tout d’abord pourquoi il a retenu la proposition de Nassira El Moaddem de recevoir le présentateur : "Recevoir et donner la parole aux personnes dont on critique le travail fait partie de l'ADN d'"Arrêt sur images"."

Il regrette ensuite ne pas avoir été informé que la conversation entre lui et le trublion de C8 était "enregistrée" et "diffusée en direct" : "En raccrochant, j'ai vite compris que j'avais été victime de ce qu'on appelle un canular téléphonique. L'animateur est spécialiste du genre", peut-on lire. Il a ensuite défendu sa journaliste et dénoncé les conséquences de cette séquence :  "des dizaines de messages reçus dans la foulée sur ses réseaux sociaux, pour la plupart racistes et sexistes", condamne-t-il.

Avant de conclure :  "Cela ne nous empêchera pas de consacrer notre émission de cette semaine à Hanouna, et son évolution depuis le début des années 2000. Sans lui, mais avec une conscience encore plus nette du personnage, et de ses méthodes." À noter que le principal intéressé s’en était déjà pris à Nassira El Moaddem en mai 2024 à la suite d’une passe d’armes entre les deux personnalités sur X, anciennement Twitter. "Un conseil d’homme de médias: retournez dans l'anonymat et arrêtez de salir les Français!", avait-il notamment écrit. "Arrêt sur images" avait également pris la défense de la journaliste.