Amazon, Apple, Google et même Starbucks sont régulièrement critiqués pour échapper partiellement à l'impôt sur les sociétés grâce à un canevas complexe, mais tout à fait légal, de filiales dans les pays ayant une fiscalité favorable aux entreprises (Irlande, Luxembourg, etc.). Alors que la polémique enfle en Grande-Bretagne, Eric Schmidt, le PDG de Google, a appelé hier, dans une tribune à The Observer, le journal du dimanche britannique, à une harmonisation fiscale internationale.
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Eric Schmidt se montre compréhensif et estime que la polémique sur la taxation des multinationales du web est légitime. "Au moment où des familles doivent se serrer la ceinture et financer des services publics vitaux, la taxation des entreprises est à juste titre un sujet brûlant", écrit-il. Le patron défend évidemment les intérêts de son groupe et rappelle qu'il créé des milliers d'emplois, y compris en Europe où Google possède plusieurs bureaux locaux, notamment à Paris.
Parmi les arguments avancés, Eric Schmidt indique que "le droit fiscal international gagnerait à être réformé". Une mesure dont le patron reconnaît lui-même la difficulté d'application. Cette réforme nécessiterait, en effet, de revoir de nombreux traités internationaux qui "ne peuvent simplement être le fait d'un Etat". Il faudrait surtout convaincre les pays favorables aux entreprises de modifier une partie de leur réglementation, ce qui bousculerait leur économie... Néanmoins, Eric Schmidt appelle le Premier ministre David Cameron à aborder le sujet le mois prochain lors du G8 afin de prendre la main pour réformer un système complexe.