Patrick Montel était très remonté, hier. Dans "Stade 2", le journaliste sportif a notamment fait part de sa désapprobation face à l'accueil réservé à Neymar au PSG. Au-delà de l'événement organisé par le club de foot parisien, il a surtout élevé la voix quand un reportage a montré la Tour Eiffel aux couleurs de Neymar, à qui la ville souhaitait ainsi la bienvenue.
"Tout ce faste, je sais, vous choque Patrick Montel, on y reviendra", a d'abord lancé Laurent Luyat, avant d'évoquer la réaction de l'administrateur de la Tour Eiffel. "Il s'est dit étonné, a dit que c'était quand même du grand n'importe quoi que la ville de Paris utilise la Tour Eiffel pour célébrer Neymar", a poursuivi l'animateur, qui a ensuite donné la parole à son chroniqueur. "Je trouve que trop c'est trop, on est dans la démesure totale. Franchement, quand je vois l'état du monde aujourd'hui, je trouve ça légèrement indécent", a abondé Patrick Montel.
"Trop, c'est trop !"
Mais le sujet est revenu sur la table quelques minutes plus tard dans l'émission. Cette fois, ce n'est pas la Tour Eiffel mais bien le montant du "transfert du siècle" qui a mis en colère Patrick Montel. "Ca dépend de quel point de vue on se place. Sur le plan économique, c'est indiscutable. Il y a des gens qui vont gagner beaucoup d'argent", a-t-il d'abord reconnu, avant de s'arrêter sur la somme de 220 millions d'euros.
Laurent Luyat, qui avait prévenu qu'il se placerait en "avocat du diable", a alors comparé cette somme au budget de production de "Valérian et la Cité des mille planètes" de Luc Besson - estimé à 180 millions d'euros -, provoquant une réaction apparemment agacée de son interlocuteur. "Au niveau de la morale, de la philosophie, moi j'en ai une autre. Qu'aujourd'hui, un joueur de football gagne autant que ça - il a du talent, il est génial, tout ce que tu veux -, mais trop, c'est trop. Que le mec qui a découvert le vaccin du sida et qui va sauver des millions de vies gagne que dalle par rapport à ça... On vit dans un monde... Il n'y a pas que le foot", a conclu le journaliste sportif.
Un deuxième coup de gueule
Ce n'est pas le seul coup de gueule que Patrick Montel a poussé hier. Quand l'émission s'est penchée sur la victoire de Justin Gatlin face à Usain Bolt sur le 100 mètres, le journaliste n'a pas pu s'empêcher d'estimer "proprement scandaleux" que le sportif condamné à deux reprises pour dopage, qu'il a qualifié de "vilain petit canard" puisse "détrôner la légende".
