Ce sont des images off. Tournées par la régie de TF1 pendant la diffusion d'un sujet et qui n'auraient jamais dû "sortir". Pourtant depuis hier circule sur le web une courte séquence où l'on voit Carla-Bruni Sarkozy embrasser son époux sur le plateau du 20 Heures, juste avant sa déclaration de candidature mercredi soir. Un plan fixe où la première dame replace la légion d'honneur du président de la République avant de lui adresser un baiser furtif. Ce moment d'intimité s'est retrouvé sur une plateforme de vidéos russes, RuTube, posté par un mystérieux utilisateur "Профайл 15022012".
Comment cette vidéo a-t-elle pu sortir des machines de TF1 ? "Nous avons un système qui mutualise les serveurs entre TF1 et LCI. On peut avoir accès depuis TF1 à ce qui est enregistré de LCI, et inversement. Autrement dit : toute personne qui a accès au serveur peut les sortir. Mais ce n'est techniquement pas à la portée de tous, rares sont les personnes qui auraient pensé à les exporter pour les mettre en ligne sur un site russe" nous explique une source à la rédaction de la chaîne. Pour l'heure, la direction de TF1 n'a pas réagi à cette embarrassante fuite. Dans quel but ces images ont-elles été mises en ligne ? Pour humaniser le président sortant ou au contraire, le ridiculiser ? Difficile de le savoir aujourd'hui.
Un précédent avec Nicolas Sarkozy
Ce n'est pas la première fois que des images "off" de Nicolas Sarkozy tournées avant un direct se retrouvent sur internet. En 2008, sur le plateau de France 3 et sept minutes avant l'antenne, les micros sont déjà ouverts et les caméras tournent. On assiste alors à une scène incroyable : le Chef de l'État tutoie les journalistes, se dispute avec un technicien qui ne l'a pas salué et suggère à Paul Nahon, le directeur de l'information, les sujets qu'il aimerait aborder. Ces images se retrouvent sur le site de Rue89.com, la chaîne porte plainte et cherche le coupable, fortement encouragée par l'Elysée. Un technicien sera mis en examen pour vol ainsi qu'un journaliste de Rue 89. France 3 ira même jusqu'à demander les sources du journaliste, sans succès. A ce jour, le procès n'a toujours pas eu lieu.
