BFM TV et i>TELE ripostent au lobbying de TF1. Hier matin, lors d'une rencontre avec la presse, Nonce Paolini, le PDG de la Une, a menacé de fermer LCI au 31 décembre 2014, si la chaîne d'information continue n'était pas autorisée à émettre sur la TNT gratuite à partir de 2015. Cet ultimatum intervenait alors que le Sénat examine aujourd'hui et demain le projet de loi de réforme de l'audiovisuel, qui comporte un amendement permettant au CSA d'autoriser le passage en gratuit de chaînes de la TNT payante qui en feraient la demande.
Alain Weill, le propriétaire de BFM TV, a été le premier à dénoncer la manoeuvre de TF1. Dans une interview accordée hier à puremedias.com, le dirigeant a estimé que "les conséquences négatives de la gestion de LCI ne viennent que des responsables du groupe". "A partir du moment où LCI demande à passer en gratuit, Paris Première sera en gratuit et Canal aussi. C'est un renforcement des groupes historiques au détriment des nouveaux entrants ! Toute l'économie de la télévision est remise en question", a-t-il déclaré en assurant qu'il contesterait la nouvelle loi devant les tribunaux.
"D'un malade, on aurait ainsi 3 mourants"
Le groupe Canal+ a également défendu hier soir les intérêts de i-TELE. Dans un communiqué, le groupe s'est "étonné" du "chantage exercé par TF1". "Le passage de LCI en gratuit ne constitue en aucun cas une solution miracle pour l'économie de cette chaîne alors que le marché publicitaire est déjà saturé. De surcroit, son arrivée mettra en péril les deux autres chaînes d'info tout juste à l'équilibre, sans sauver LCI. D'un malade, on aurait ainsi 3 mourants", a fait savoir la direction du groupe. Canal a également dénoncé un "traitement de faveur", rappelant que toutes les autres chaînes de la TNT avaient dû répondre à un appel à candidatures.