Les médias dans le collimateur de Jean Lassalle. Chef de file du mouvement "Résistons !" pour la présidentielle, le Béarnais répondait, ce vendredi matin, aux "Questions de confiance" d'Apolline de Malherbe sur RMC et BFMTV. Mais à écouter l'échange, ce n'est pas la confiance qui transpirait de l'échange entre les deux interlocuteurs. Interrogé sur son projet de reconnaître le vote blanc, l'ancien maire et député a très vite digressé et pris en grippe les journalistes, à qui ils reprochent, comme souvent, de ne pas l'inviter hors période présidentielle.
"Oh, Jean Lassalle, vous n'allez pas me refaire le même cinéma"
"Oh, Jean Lassalle, vous n'allez pas me refaire le même cinéma", a réagi la journaliste, avant de tenter de remettre le candidat sur les rails. "Sur le vote blanc Jean Lassalle, vous en ferez quoi ?", l'a interrogé Apolline de Malherbe. "Le peuple va reprendre conscience qu'il a le pouvoir. Donc (si, une fois reconnu, le vote blanc arrive en tête), on revote une deuxième fois. Et là, il faut quand même mettre en place un président qui sera certainement le second et ensuite un gouvernement etc. Mais c'est un changement total d'approche", a développé le candidat.
Mais la digression suivante n'a pas tardé. Après une question sur son projet de révision de la durée des mandats, Jean Lassalle a estimé "avoir besoin de voir le résultat de cette législative. Macron va certainement la gagner compte tenu de tous les appuis qu'il a, il ne peut pas perdre", a analysé Jean Lassalle, repris sur ce point par la présentatrice d'"Apolline Matin". "Bah qu'est-ce que ça veut dire, qu'est-ce que ça veut dire ? Il a Patrick Drahi, que vous connaissez bien (notamment propriétaire de BFMTV et RMC, ndlr), il a Bernard Arnault, 'Le Parisien', 'Les Échos', Patrick Drahi qui d'ailleurs (est à la tête d'une) entreprise luxembourgeoise", a insinué Jean Lassalle, le nez collé sur ses fiches.
Apolline de Malherbe l'a alors invité à préciser sa pensée. "Alors, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'Emmanuel Macron est le candidat des médias, c'est ça que vous dîtes ce matin, Jean Lassalle ?" Ce à quoi le candidat a répliqué : "Il a été élu, pas par les médias parce que je suis assez grand", a-t-il déclaré, avant d'énoncer le CV de la journaliste. "Jean Lassalle, on ne s'intéresse pas à moi ce matin mais on s'intéresse à vous", a tenté de poursuivre Apolline de Malherbe.
"Journalistes lâches"
"Mais moi, je m'intéresse aussi un peu à vous Madame parce que j'ai envie de vous poser la question : est-ce que cela vous gêne quelque part de poser des questions aussi essentielles, et de ne vous en poser aucune ?" Jean Lassalle a alors repris sa fiche : "Xavier Niel est le patron du 'Monde', de 'L'obs', Vincent Bolloré, lui, a lancé Zemmour, vous voyez l'équilibre comment ça se fait ?"
Et le dialogue de sourd de se terminer : "Cette campagne est pourrie, pour une fois pas par les politiques, parce que l'on savait qu'ils étaient d'une lâcheté crasse, et j'en fais partie... Mais on ne savait pas que les journalistes l'étaient autant, lâches". puremedias.com vous propose de découvrir la séquence.