

Si l'Agence France presse (AFP) reconnaît que les réseaux sociaux se sont imposés comme des « outils de travail » pour ses journalistes, elle a néanmoins tenu à préciser les conditions d'utilisation de ces nouvelles sources d'information, dans le but de préserver sa réputation « en matière de fiabilité et d'exactitude », rapporte le site Arrêt sur images.
Le 16 mai dernier, alors que la plupart des chaînes d'information avaient cassé leur antenne afin de suivre en direct l'audience de Dominique Strauss-Kahn devant la justice américaine, i>Télé avait mis en place un dispositif spécial avec un journaliste qui relayait les informations délivrées sur Twitter. Ce dernier s'était fait berner par un message posté depuis un faux compte censé appartenir à Tristane Banon et qui affirmait que la jeune femme avait déposé plainte contre DSK pour tentative de viol. Une information qui avait été rapidement démentie par son avocat.
Afin de se prémunir contre ces erreurs récurrentes qui remettent en cause la crédibilité des journalistes, l'AFP vient de rédiger des « règles d'utilisation des réseaux sociaux pour recueillir l'information ». Si l'agence pousse ses reporters à utiliser les réseaux sociaux comme des « outils de veille et d'alerte », elle leur interdit néanmoins de les considérer comme une « source d'information » sauf s'ils sont certains « de l'authenticité du compte » sur lequel la déclaration a été publiée.
L'AFP s'en prend également à l'encyclopédie en ligne Wikipédia, en rappelant qu'il est interdit de l'utiliser « comme source de documentation, encore moins d'en reproduire des passages ». L'agence explique ainsi que « le mode de rédaction participative de cette encyclopédie ne répond pas à (ses) critères de fiabilité ». Cette interdiction intervient peu de temps après qu'une journaliste a noté la ressemblance entre une dépêche de l'AFP et la fiche wikipédia du sportif David Douillet, à l'occasion de sa nomination au sein du gouvernement.