Pour le premier numéro de 2018, #QHM, le "Quart d'heure médias" de puremedias.com recevait ce matin Stéphanie Loire . L'animatrice du "Réveil Chérie" chaque matin de 6h à 9h sur Chérie est aussi l'une des chroniqueuses de "C'est que de la télé", l'émission que Julien Courbet anime quotidiennement sur C8 avant "Touche pas à mon poste".
Dans #QHM, Stéphanie Loire évoque son duo avec Jean-Philippe Doux sur Chérie, les audiences de sa matinale, mais aussi le changement de ligne éditoriale de "C'est que de la télé", la séquence Christine Angot/Gauvain Sers dans "On n'est pas couché" ou encore la tribune sur la "liberté d'importuner" publiée dans le monde et co-signée par Catherine Deneuve. puremedias.com vous propose de découvrir une sélection de ses réponses ci-dessous ainsi que l'interview vidéo en intégralité ci-dessus.
"C'est une drogue, les matinales"
Sur son rythme de travail
Je me lève à la même heure que les boulangers ! Je me lève à 4h35 - chaque minute compte à cette heure-ci. Avant Chérie, j'ai aussi fait des matinales sur NRJ avec Manu Levy, j'ai aussi fait "Show le matin" sur D17, donc j'ai l'habitude, même si on ne s'habitue jamais physiquement ! C'est une communauté, c'est une drogue aussi, les matinales.
Sur le départ de Vincent Cerutti et l'arrivée de Jean-Philippe Doux
J'ai terminé ma saison avec Vincent Cerutti et puis on a évoqué avec la radio l'idée de me faire prendre un autre rôle dans la matinale, qui est celui d'animatrice principale que je suis ravie d'avoir aujourd'hui. Mais on forme un vrai duo avec Jean-Philippe Doux, que j'avais rencontré l'année dernière parce qu'il était chroniqueur sur l'émission "Il en pense quoi, Camille ?". On s'est bien entendu, je me suis dit qu'il avait le profil pour bosser sur Chérie et je suis ravie parce que je ne me suis pas trompée et que tout se passe bien. Même si Chérie est une radio très féminine, je trouve ça important d'avoir un point de vue masculin, de pouvoir échanger et de pouvoir tailler un peu les mecs ! (Rires)
Sur les audiences de septembre-octobre, en baisse sur un an
Ca compte l'audience. C'est ce qui permet de faire vivre la radio ! J'ai envie de grandir, j'espère que les prochains sondages seront positifs. Après, ça reste normal. En radio, ça prend du temps pour installer un rendez-vous. Quand on change quelques éléments, on vide la salle, on garde quelques personnes et on en recrute de nouvelles. Je suis confiante. Le fait que les audiences ne tombent pas tous les matins à 9h fait qu'on n'a pas le stress quotidien de la télé. Il ne faut pas changer tous les jours, il faut fidéliser.
"Dans 'C'est que de la télé', on a un rôle de journaliste"
Sur le succès de "C'est que de la télé" avec Julien Courbet
C'est une super bonne surprise ! Ca veut dire qu'on a le public avec nous, que la formule leur plait. On se sert de ce qui est évoqué et dit dans les médias pour parler de sujets qui concernent les gens, des sujets conso, des sujets de société, d'actu même aussi. On n'est pas des experts, on donne notre avis, on s'informe et on informe. On a un rôle de journaliste.
Sur la liberté de parole aujourd'hui
Il faut faire plus attention à ce qu'on dit, parce qu'avec les réseaux sociaux, ça s'enflamme très vite. Un hashtag part en deux secondes, et le moindre dérapage, ça peut être "Bisous, bye" ! J'essaie d'éviter d'y penser quand je suis à l'antenne, parce que le fait d'avoir l'impression de toujours marcher sur un fil et de pouvoir déraper tout le temps, c'est un peu anxiogène. Mais on le garde à l'esprit ! Après, je sais que je suis plutôt naturelle donc peut-être qu'un jour, je vais dire un truc qui ne plaira pas et ça dérapera ! (Rires)
Sur son zapping radio annoncé dans "Touche pas à mon poste" qui n'a jamais vu le jour
On en avait parlé l'an dernier avec Cyril Hanouna, il envisageait de faire un zapping radio quotidien dans l'émission. J'étais plutôt partante parce que c'était mon domaine. On a fait des essais et on s'est rendu compte assez vite que c'était compliqué à alimenter quotidiennement. Et en termes de charge de travail, avec la matinale de Chérie en plus, ça aurait aussi été difficile. Mais on avait décidé de collaborer et c'est ce qu'on fait cette année, donc je suis très contente !
Sur "Show le matin" sur D17
C'était un exutoire ! On ne faisait pas des audiences mirobolantes, mais on se marrait ! On faisait n'importe quoi, c'était la récré. On a fait des courses déguisés en Père Noël, à moitié nus, alors que CNews cohabitait avec nous et on croisait l'invité politique du jour ! J'étais avec Vincent Desagnat et Cartman, on s'est vraiment marré !
"La question de l'égalité salariale s'est posée dans ma carrière"
Sur l'absence d'un "scandale Weinstein" en France
Aux Etats-Unis, la culture est différente. Chez nous, il y a eu le hashtag #Balancetonporc, où on a parlé d'agressions sans citer de nom. Et quelque part, je trouve ça positif parce que la dénonciation, c'est une affaire de justice, ce n'est pas sur les réseaux sociaux qu'on va résoudre ça. Mais peut-être qu'il n'y a pas eu de tel scandale en France, ou qu'on se fait un peu discret sur la dénonciation. Ou alors c'est en train d'être opéré dans les couloirs des tribunaux.
Sur l'inégalité salariale entre homme et femme
La question s'est posée dans ma carrière. Le problème, c'est qu'on ne sait jamais combien sont payés les collègues, et je ne vais pas demander leur fiche de paye ! Aujourd'hui, je suis très contente parce que sur Chérie, j'ai un rôle qui m'a permis d'avoir un réajustement de salaire, et je suis sur une radio qui est très féminine et me permet de grandir. Donc je ne me sens pas victime de ça. Mais j'imagine qu'à côté de moi, il y a eu des bonhommes qui ont eu des salaires de bonhomme alors que moi j'avais des petits salaires de nana.
Sur l'idée d'une émission 100% féminine
Je crois que c'est un vieux fantasme féminin de faire ressurgir un "Frou Frou" qui avait cartonné. J'avoue que l'idée me faisait rêver, mais ça me fait moins rêver aujourd'hui. Encore plus vu le débat actuel, j'ai envie que les hommes s'expriment. Oui, j'aimerais bien animer un talk, mais j'aimerais qu'il y a des hommes autour de la table.
