Munich, en 1918. Le monde est encore sous le choc de la Grande Guerre, et chacun s’interroge
sur l’avenir. L’époque est propice aux choix les plus radicaux, aux débats les plus âpres, les
frontières entre l’art, la politique et les croyances personnelles se sont évanouies. Du haut en bas de l’échelle sociale, une même question taraude l’Allemagne : Et maintenant ?
Pour Max Rothman, tout juste rentré dans ses foyers, le présent a pris un visage dramatique
et inattendu. Grand blessé, amputé du bras droit, ce peintre doué doit soudain renoncer à une carrière prometteuse. Mais l’homme, cultivé, séduisant et entreprenant, croit ferme en l’avenir et adhère de tout cœur à la modernité. Il ouvre, dans une usine, une galerie d’art promise à un rapide succès et reprend bientôt le cours normal de sa vie, entre sa femme, la belle Nina, et sa jeune et aristocratique maîtresse, Liselore.
Au vernissage de sa nouvelle exposition, Max rencontre un homme qui se préoccupe lui aussi
de l’avenir de l’Allemagne : un ancien compagnon de régiment, peintre aspirant, sans famille,
sans ami ni domicile fixe. Son nom : Adolf Hitler...
Une étrange amitié se noue entre les deux hommes. Max prend Hitler sous sa protection, et
l’encourage à exorciser sur la toile ses traumatismes, ses haines et ses angoisses. Un jeu
dangereux, voué à l’échec, et qui mettra en branle la plus horrible tragédie du vingtième siècle.