On appelle cela le "Manterrupting". Contraction des mots "man" et "interrupting", ce phénomène révèle la tendance à laquelle les hommes coupent systématiquement la parole aux femmes lors de réunions publiques et de débats. Hier soir, sur le plateau d'"On n'est pas couché", Natacha Polony, ex-chroniqueuse de l'émission, en a fait les frais avec l'auteur Yann Moix.
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"Est-ce que je peux répondre ?"
Lors du passage de la journaliste d'Europe 1 sur le fauteuil, pour la promotion de son ouvrage "Bienvenue dans le pire des mondes : triomphe du soft-totalitarisme" (éditions Plon), écrit avec le Comité Orwell, le chroniqueur de Laurent Ruquier s'est offert quatre minutes de tirade, empêchant Natacha Polony de répondre. "Attendez, est-ce qu'il y a un moment ? Est-ce que je peux répondre ?", a-t-elle demandé. "Je vous lis la phrase numéro 1, c'est ma question numéro 1", a lancé le prix Renaudot 2013, sous les rires du public, ajoutant que "c'était une présentation du livre."
"Ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Moi, ça me rappelle quelqu'un" s'est amusé Laurent Ruquier. L'invitée a acquiescé : "C'est fou, j'ai déjà vécu cette scène !" L'échange s'est ensuite envenimé entre les deux individus, l'un ne laissant pas la parole à l'autre. "Non, non, non", a râlé Christophe Dechavanne. "On n'est pas couché", a souri Gérard Jugnot.
"Je n'ai jamais fonctionné comme ça"
"En fait, je suis comme ça, parce que j'ai visionné toutes vos vidéos avant de venir", a taclé Yann Moix. De marbre, Natacha Polony a riposté : "Je n'ai jamais écrabouillé les gens sous un flot ! Je n'ai jamais fonctionné comme ça, Yann. Parce que moi, j'aime le débat". puremedias.com vous propose de revoir le vif échange à partir de 16'22. A noter que l'émission d'hier était en hausse, fédérant 1,42 million de fidèles, soit 18,1% du public.