Une démission en direct. Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire, était l'invité de la matinale de Nicolas Demorand et Léa Salamé ce matin sur France Inter. A la surprise générale, celui qui est entré au gouvernement en 2017 lors de l'élection d'Emmanuel Macron, a annoncé sa démission. Une décision communiquée à l'antenne, à l'issue d'une série de questions ouvertes posées par Nicolas Hulot sur les avancées du gouvernement en matière d'écologie, auxquelles il a répondu systématiquement par la négative.
"Je ne veux plus me mentir"
La question de la démission de Nicolas Hulot a beau être un vrai serpent de mer depuis des mois, Nicolas Demorand lui a posé la question qui s'imposait : "Est-ce-que vous restez au gouvernement ? On entend la tristesse et même plus la colère ce matin", a déclaré le matinalier de France Inter. Et le ministre d'Etat de répondre, en semblant peser chaque mot : "Je vais prendre pour la première fois la décision la plus difficile de ma vie. Je ne veux plus me mentir. Je ne veux pas donner l'illusion que ma présence au gouvernement signifie qu'on est à la hauteur sur ces enjeux-là et donc je prends la décision de quitter le gouvernement".
Une déclaration qui a provoqué la stupeur dans le studio de la matinale de France Inter, à commencer par Léa Salamé, qui, dans une réaction spontanée, n'a pu s'empêcher de lancer au futur ex-ministre : "Vous êtes sérieux ?". "Oui je suis sérieux", a réaffirmé Nicolas Hulot. "Je tiens à préciser que vous ne nous l'aviez absolument pas dit avant de rentrer dans ce studio, bien au contraire", a expliqué la journaliste aux auditeurs, toujours aussi stupéfaire.
Personne n'avait été mis dans la confidence
Et pour cause... L'ancien animateur de "Ushuaïa" sur TF1 a en effet confié quelques minutes plus tard que ni le président de la République, ni le Premier ministre, ni même sa propre épouse n'ont été mis dans la confidence. "C'est une décision que j'ai pris tout seul. Personne n'était au courant", a commenté Nicolas Hulot. puremedias.com vous propose de revoir un extrait de cet échange sur France Inter.
