Le clash Fourest-Ruquier-Caron continue. Samedi dernier, Laurent Ruquier a annoncé dans "On n'est pas couché" son intention de ne plus inviter Caroline Fourest. Une décision prise par l'animateur de France 2 suite au violent accrochage entre Aymeric Caron et l'essayiste, la semaine passée sur le plateau de France 2. Au cours de ce dernier, Caroline Fourest était allée jusqu'à traiter le chroniqueur de "con". Et alors qu'Aymeric Caron doutait d'une victoire en appel évoquée par l'essayiste dans une affaire judiciaire concernant une de ses chroniques sur France Culture, Laurent Ruquier l'avait interrompu, lui demandant de ne plus répondre et de croire Caroline Fourest.
"Je pourrais porter plainte pour diffamation"
Sauf que, suite à l'accrochage, de nombreux médias sont allés vérifier les faits et ont donné raison à Aymeric Caron : Caroline Fourest n'a pas gagné en appel, puisque celui-ci n'a pas encore eu lieu. Une semaine après la diffusion de l'émission, Laurent Ruquier a donc reproché à son ancienne invitée de lui avoir menti. "Elle nous a menti en disant qu'elle avait gagné en appel, ce n'est pas vrai, moi j'ai pris une décision : je n'inviterai plus jamais Caroline Fourest sur ce plateau et dans aucun plateau de mes émissions parce que je ne veux pas qu'on me mente, surtout quand c'est au détriment d'un de mes collaborateurs", a expliqué samedi soir dernier l'animateur de France 2.
Dès dimanche, l'auteure de "Eloge du blasphème" a publié une tribune sur le site du Huffington Post pour répondre à ses "procureurs Ruquier et Caron". Et hier soir, Caroline Fourest a choisi le plateau de "C à vous" - sur lequel elle était déjà invitée la semaine dernière - pour évoquer à nouveau cette affaire. "Je n'ai pas menti. J'ai été imprécise en toute sincérité", a assuré l'auteure. "Je ne sais pas comment qualifier l'excès de Laurent Ruquier mais il avait tous les éléments pour savoir exactement à quel point j'étais sincère en pensant que ce procès était plié", a-t-elle expliqué à Anne-Sophie Lapix, revenant dans un premier temps en détails sur le fond de l'affaire.
Evoquant ensuite un buzz "délirant" et "absurde", l'essayiste s'en est prise de nouveau à Aymeric Caron. "Il est allé jusqu'à m'accuser d'avoir fait disparaître ma chronique en question de France Culture, de l'avoir modifiée, réenregistrée. Ca, il ne s'en est pas expliqué. Je ne sais pas comment il peut rester chroniqueur à 'On n'est pas couché' parce que ce qu'il dit est totalement faux et je pourrais porter plainte pour diffamation", a-t-elle ajouté, précisant immédiatement qu'elle ne le ferait pas pour ne pas remettre "une pièce dans le juke-box".
"Ces émissions qui reposent sur le sadisme, la posture, le clash"
Caroline Fourest a ensuite attaqué "On n'est pas couché" et plus généralement les émissions de débat sur le service public. L'essayiste a ainsi expliqué qu'elle n'avait d'autres choix que d'aller dans ce genre d'émissions "malheureusement extrêmement regardées", pour "défendre" (vendre) ses livres. Lorsqu'on lui a fait remarquer que d'autres émission permettaient de faire connaître ses livres, Caroline Fourest en a profité pour s'en prendre visiblement à "Ce soir (ou jamais !)", l'émission de Frédéric Taddéi sur France 2.
"J'ai des questions à poser sur d'autres émissions du service public", a-t-elle ainsi expliqué, sans vouloir les citer car elle a déjà "assez d'ennemis comme cela". Et d'ajouter : "Je laisse à d'autres le soin de se poser la question si aujourd'hui, les émissions de débat sur le service public ne reposent pas sur le principe de : 'on invite beaucoup de complotistes, beaucoup d'antisémites, beaucoup de gens qui mentent".
Caroline Fourest a ensuite poursuivi : "Ces émissions, cette mécanique qui ne repose non pas sur la contradiction argumentée, sur le fond, mais qui repose sur le sadisme, sur la posture, sur le clash, est-ce que c'est efficace face à des gens que Laurent Ruquier va continuer à inviter : des menteurs, des propagandistes ? N'est-ce pas complètement contre-performant pour poser des questions simples quand on défend des idées simples ?", a-t-elle interrogé. puremedias.com vous propose des extraits de cette séquence.
