Toujours présente. Tout au long de "l'affaire DSK", Anne Sinclair n'a jamais lâché son mari : même si elle s'est gardée de prendre la parole publiquement (à part un communiqué laconique où elle expliquait ne pas "croire une seconde aux accusations portées" contre son mari), Anne Sinclair a été très présente, organisant la défense de Dominique Strauss-Kahn, en le conseillant, ou en s'occupant de trouver un logement à New York compatible avec sa libertée surveillée d'alors.
Un soutien indéfectible parfois incompris et souvent commenté. Mais que pensent les femmes de cette épouse trompée à la Une des médias du monde entier ? Leur opinion est visiblement partagée à en croire les résultats d'un sondage IFOP que publie le féminin Elle. Ainsi, 54% des femmes interrogées comprennent le soutien d'Anne Sinclair à DSK mais, dans le même temps, 46% le désapprouvent. "Certes, le sentiment des Françaises est partagé puisqu'une moitié approuve son attitude et l'autre, non. Mais 26% seulement offriraient à DSK un soutien inconditionnel" tempère le sociologue François de Singly dans l'hebdomadaire. Majoritairement, les femmes trouvent néanmoins qu'Anne Sinclair s'est montrée à la fois digne et courageuse mais aussi "contrainte par devoir" pour 43% des sondées.
Pour les Françaises, elle voulait avant tout protéger sa famille
51% des Français jugent en effet que le soutien apporté par Anne Sinclair s'explique par sa volonté de "protéger sa famille". 44% des Françaises interrogées pensent que c'est aussi parce que la journaliste "accepte ses infidélités par amour". Elles ne sont en revanche que 17% à imaginer qu'Anne Sinclair fait tout cela "parce qu'elle le croit innocent des accusations de viol et d'agressions sexuelles dont il est l'objet".
Puis, l'hebdomadaire a posé très directement la question de la rupture aux femmes interrogées. "Personnellement, si vous vous étiez retrouvée à la place d'Anne Sinclair, quelle attitude auriez-vous adoptée à l'égard de DSK ?" demande Elle. 74% des Françaises répondent alors qu'elles auraient fait le choix de rompre avec l'ancien patron du Fonds monétaire international, et seulement 26% seraient restées à ses côtés. "Elle renvoie une image des femmes de pouvoir déplorable, prêtes à dépenser des millions pour couvrir les frasques de leur mari" commente une lectrice. On attend désormais la version d'Anne Sinclair qui n'a toujours pas fait le choix d'évoquer pourquoi elle soutenait sans réserve son mari.
