Pas de mariage mais un enterrement. Ce matin, dans "RTL Matin" sur RTL, Bertrand Chameroy a consacré sa chronique humoristique à l'abandon de la fusion entre TF1 et M6, annoncée vendredi dernier. Dans un communiqué, les deux groupes ont déclaré que puisque "seuls des remèdes structurels concernant a minima la cession de la chaîne TF1 ou de la chaîne M6 seraient de nature à permettre l'autorisation de l'opération", "le projet ne présentait plus aucune logique industrielle".
"Au nom des pertes, du fric et de la sainte Autorité de la concurrence"
"L'information ne s'arrête jamais. L'édition spéciale funérailles se poursuit. On sera tout de suite en direct de l'abbaye où la cérémonie vient tout juste de démarrer", a commencé Bertrand Chameroy. Et de prendre une voix solennelle : "Mes chers amis, la tristesse qui nous assaille est immense. La terrible nouvelle de sa disparition a été annoncée vendredi. Nous voici réunis aujourd'hui pour l'enterrer. Elle nous a quittés. Adieu petite fusion TF1-M6 partie trop tôt". "N'hésitez pas à participer à la quête pour aider la famille. Au nom des pertes, du fric et de la sainte Autorité de la concurrence. Amer", a-t-il ajouté.
Pour les auditeurs de RTL, le comique a tenté de retracer à sa manière le feuilleton qui a mené à l'échec de l'opération entre TF1 et M6 : "Grosso modo. Le groupe TF1 et le groupe M6, qui détient RTL, devaient se marier, après 18 mois à s'envoyer des emojis coeur et aubergine. Mais comme dans tous les mariages, il y a toujours le tonton relou qui vient plomber l'ambiance. Dans cette histoire, il s'appelle l'Autorité de la concurrence. Des gens qui portent des lunettes demi-lune et boivent du rosé pamplemousse". "Mais l'Autorité de la concurrence voulait décider de la liste des invités du mariage, du plan de table, de la couleur des nappes et avait exigé que le ou la mariée abandonne sa fille préférée sur le bord de la route", a-t-il poursuivi. Et d'enchaîner : "Ce qui donnait moyennement envie de partager la pièce montée dans ces conditions. Résultat, les mariés ont préféré se la mettre derrière l'oreille".
"TF1, ce ne sont pas les couteaux les plus aiguisés du tiroir"
"Avec du recul, c'est peut-être un mal pour un bien que cette fusion ne se fasse pas. TF1, ils sont très sympas mais ce ne sont pas les couteaux les plus aiguisés du tiroir. Depuis plusieurs jours, les téléspectateurs qui reçoivent la Une via Canal n'ont plus accès à TF1", a rebondi Bertrand Chameroy, faisant cette fois allusion au conflit opposant le groupe de Gilles Pélisson à celui de Maxime Saada. Et de blaguer : "A l'heure où on se parle, les gens ne savent toujours pas qui se cachait derrière le costume de pain d'épice (dans 'Mask Singer, ndlr)".
Le trublion de RTL s'est alors payé le clip de TF1, diffusé ce week-end, avec tous les animateurs de la première chaîne, qui s'adressent à tous les téléspectateurs privés de leur chaîne. "Donc, ils expliquent sur TF1 comment pouvoir de nouveau capter la chaîne. Mais si tu vois le message, c'est que tu n'es pas concerné par le problème ! Ils demandent à des gens qui n'ont plus TF1 de scanner un QR Code qu'ils ne peuvent - par définition - pas voir puisqu'ils n'ont plus TF1", s'est-il moqué. Et de lancer : "Quand je vous disais que ce ne sont pas les pingouins qui glissent le plus loin". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
