"À la fin, il n'en restera qu'un". L'adage, rendu célèbre par Denis Brogniart dans "Koh-Lanta", pourrait aussi s'appliquer à "The Floor : À la conquête du sol", le nouveau jeu de culture générale de prime time lancé par France 2 ce samedi 30 décembre 2023. Dès 21h10, Cyril Féraud, l'homme fort du samedi soir de la Deux, se retrouvera face à un parterre de 100 candidats sur un sol géant. À la fin de la quatrième émission, le 20 janvier 2024, un seul remportera la somme de 100.000 euros.
Entre temps, les candidats de ce jeu feuilletonnant vont être éliminés les uns après les autres. Tous propriétaires d'une des 100 cases qui composent le sol et d'une catégorie associée, deux candidats s'affronteront au cours de duels successifs dans le but de remporter la case de leur adversaire. Pour gagner, les maîtres mots sont culture générale et rapidité.
Quelles sont les règles de ce jeu feuilletonnant ?
Pour commencer, un des 100 candidats sera tiré au sort par le sol. Celui-ci sera le premier des deux adversaires du duel. L'autre sera l'un de ses voisins directs qu'il aura choisi en fonction de ses affinités avec sa catégorie car cette catégorie sera le thème du duel. "On a joué avec les personnages historiques, les viennoiseries, les animateurs de télévision", a énuméré Cyril Féraud, lors de la conférence de presse de présentation du programme produit par Satisfaction le 8 décembre dernier.
Une fois les deux candidats désignés, place au duel. La règle est simple. Des images en lien avec le thème du duel défilent à l'écran. Le candidat doit simplement donner le nom de l'objet ou de la personne qu'il voit. "80% des questions sont des images", a fait remarquer Arthur, le co-producteur. "Pour varier, les images seront parfois remplacées par des indices ou des visages cachés", a complété Cyril Féraud.
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Au cours du duel, chaque candidat dispose de 45 secondes qui s'égrènent selon un cadre qui n'est pas sans rappeler l'épreuve du "Coup fatal" dans "Les 12 coups de midi" de TF1. Une bonne réponse arrête le chronomètre. Si le candidat sèche et passe la question, en revanche, il est bloqué trois secondes. Le premier candidat, dont le temps est épuisé, est éliminé. Le gagnant, lui, récupère la case qui était en jeu et élargit son territoire. "À la fin, le ou la gagnante possèdera tout le sol. Vous pourrez vous retrouver avec un candidat avec 99 cases qui va affronter un autre qui n'en a qu'une et qui n'a peut-être jamais joué".
Quelle est la place de la stratégie ?
Ensuite, le gagnant du duel a deux possibilités. Soit il reste au pupitre et joue un nouveau duel. Soit il retourne sur le sol. "C'est là où intervient la stratégie. Si, à l'issue du duel que vous venez de remporter, vous héritez d'une catégorie avec laquelle vous êtes plutôt à l'aise, vous avez plutôt intérêt à retourner sur le sol afin d'être affronté sur cette catégorie que vous maitrisez", a, par exemple, expliqué Cyril Féraud.
Pour ajouter une dose de stratégie à la compétition, la production française a misé sur une règle qui n'existe pas dans le format original néerlandais créé par John de Mol. "Si vous remportez trois duels d'affilée, votre territoire deviendra doré", a précisé Cyril Féraud. "Cela signifie alors que vous obtenez un bonus de 5 secondes que vous pouvez injecter dans votre chronomètre avant un prochain duel de votre choix. Et à ce niveau-là, cinq secondes, ça compte !". "Il y aura des vrais stratèges", promet l'animateur. "Certains voudront absolument décrocher ce territoire doré avant de retourner sur le sol".
Précision d'importance : les catégories attribuées aux candidats par la production ne sont pas leurs spécialités. Silvain di Fiore et Thomas Carre-Pierrat, les producteurs, d'ajouter à la conférence de presse : "Ils ont tous eu connaissance de leur catégorie la veille du tournage afin qu'ils puissent réviser". La répartition des candidats, "le plan de table" comme l'appelle Cyril Féraud, a été un "vrai casse tête". "On a passé des heures et des heures à dispatcher tout le monde", a résumé l'animateur.
Comment le format crée-t-il des émotions ?
Le tournage de "The Floor : À la conquête du sol" s'est déroulé sur deux jours. Les candidats ont supporté un rythme soutenu mais Cyril Féraud retient le positif. "On est tous restés debout l'équivalent de huit heures par jour. Des kinésithérapeutes étaient à la disposition des candidats pendant les pauses. Mais ces conditions ont surtout contribué à créer des liens entre eux", a-t-il remarqué avec ce format.
À tel point qu'ils "sont devenus potes avec leurs voisins". "Sauf que le but du jeu, cela ne vous a pas échappé, est d'affronter les cases voisines. Certains étaient donc tristes d'éliminer leurs potes. Il y a une émotion, de la tension qui naît au fur et à mesure. Ça pleure, ça se prend dans les bras, c'est ça aussi qui fait la force de ce format".
Un format que Cyril Féraud a tenu à "France 2-iser" en apportant "du divertissement, du sourire, de la marade". "On ne garde pas les téléspectateurs pendant deux heures si on ne se marre pas, s'il n'y a pas une bonne ambiance et si on n'a pas envie de s'intéresser aux candidats". Cyril Féraud, espiègle, promet en conclusion : "Comme dans tous les jeux avec candidats récurrents, des héros pour lesquels on va trembler vont naître. On va être content d'en voir tomber certains, déçus de voir que d'autres sont éliminés".
