Pas de changement d'ADN à la rentrée. Dans une interview accordée à Télé 2 Semaines, Elise Lucet dresse le bilan de sa première saison à la tête d'"Envoyé spécial" sur France 2. Après une saison en demi-teinte, la journaliste assure qu'il y aura des ajustements à la rentrée, mais que l'émission maintiendra sa ligne éditoriale autour de l'investigation.
"Nous allons redescendre à deux heures par émission"
"L'émission a marqué des points en termes de présence sur les enquêtes, montrant ainsi qu'on pouvait vraiment sortir des affaires. Pas question de s'arrêter là !", lance-t-elle, soulignant que les "sujets sont d'une grande qualité". Selon la présentatrice, la valeur ajoutée du programme est sa "réalisation" et son "écriture" qu'elle juge "plus modernes."
Toutefois, Elise Lucet admet que "l'émission était trop longue". "Proposer à nos téléspectateurs trois heures sur des thématiques aussi lourdes, c'est beaucoup trop ! Nous allons redescendre à deux heures par émission et mieux équilibrer les sommaires", annonce-t-elle, ajoutant que l'équipe du magazine va "faire en sorte que ce soit plus court et plus varié". Le visage de France 2 est convaincue que le magazine pourra ainsi "arriver à des audiences plus régulières."
"Pas de sujets sur les barbecues ou les tongs !"
Concernant le bilan d'audience de cette saison, la journaliste concède une forme de "déception". "La concurrence a été exceptionnelle durant la période électorale, avec les soirées des primaires et les débats. On a joué de malchance", explique Elise Lucet, précisant quand même que "paradoxalement, 'Envoyé spécial' a fait des audiences qu'elle n'avait pas connues depuis des années, sur Bygmalion ou Penelope Fillon par exemple. Il faut s'appuyer sur des moments forts d'actualité."
Ainsi, il est hors de question pour l'animatrice de mettre de côté l'investigation à la rentrée. "C'est uniquement du rééquilibrage. Il n'y a pas de volonté de faire disparaître l'investigation d''Envoyé spécial'", déclare Elise Lucet. "On ne fera pas des sujets sur les barbecues ou les tongs ! 'Envoyé spécial', ce n'est pas ça !", conclut-elle.
