Le groupe international Endemol est confronté à de graves difficultés financières, écrit aujourd'hui Le Monde. Si l'entreprise est profitable, avec un résultat net positif de 153 millions d'euros 2010 avec un chiffre d'affaires de 1,25 milliard, elle afficherait 2 milliards d'euros de dettes.
Cette dette abyssale serait « la conséquence directe de son rachat, en 2007, par un trio composé de Cyrte, Mediaset, la société de Silvio Berlusconi, et la banque d'affaires américaine Goldman Sachs. Le trio avait, à l'époque, racheté Endemol à l'espagnol Telefonica pour 2,8 milliards. Un montant jugé surévalué et qui a été transformé en dette dans le bilan de l'entreprise », précise le journal.
Du coup, une certaine incertitude pèse sur l'avenir d'Endemol. Si une revente semble improbable, du fait de la dette de l'entreprise, une recapitalisation semble inévitable. « Selon le quotidien économique néerlandais Het Financieele Dagblad, Endemol aurait en fait besoin d'un ballon d'oxygène de 1 milliard d'euros. Et, selon diverses sources proches du dossier, le trio d'actionnaires et les créanciers de la société divergent fondamentalement quant à la stratégie à suivre avec, en toile de fond, le contrôle de la société. Si Cyrte, Mediaset et Goldman Sachs n'injectent pas de nouveaux capitaux, les créanciers pourraient transformer une partie de leurs créances en actions et prendre ainsi le contrôle du groupe », explique Le Monde.
A noter que selon le quotidien, la filiale française aurait généré 130 millions d'euros de revenus en 2010.
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