Le site de micro-blogging Twitter est désormais un acteur incontournable de la vie politique. Un tétraplégique a en effet réussi à rallier certains membres du gouvernement français à sa cause, suite à la publication d'un billet sur son blog, relayé sur le réseau social.
Louis van Proosdij, un entrepreneur web de 43 ans, atteint de tétraplégie depuis l'âge de 16 ans, publie lundi sur Twitter un lien vers son blog où il révèle les mauvaises conditions de soins dont il est quotidiennement victime. Pris en charge par Santé Service, une association dispensant des soins hospitaliers à domicile, l'internaute décrit la rudesse du nouveau protocole de soins auquel il est confronté : douches quotidiennes qui passent à un rythme hebdomadaire, remplacement de son lit médicalisé par un « lit dur et plus petit », assistance pour se coucher avancée à 22 heures au lieu de minuit... Autant de changements qui ont eu un impact direct sur la vie sociale et professionnelle de Louis van Proosdij, rapporte Le Figaro.
Les internautes se sont rapidement émus de la situation de cet handicapé et n'ont pas tardé à commenter massivement son message et à le diffuser à leur entourage. Jusqu'à ce que des membres du gouvernement en soient informés. Le ministre de l'industrie Eric Besson n'a mis que peu de temps à réagir. Après avoir demandé à son cabinet de recevoir rapidement l'intéressé, il a posté un message sur Twitter : « Vais essayer de l'aider ». La secrétaire d'Etat aux solidarités et à la cohésion sociale, Marie-Anne Montchamp, elle-aussi alerté par cette affaire, devenue l'un des sujets les plus discutés en France sur internet lundi a affirmé : « Si vous le connaissez IRL («in real life», dans la vie, ndlr) je suis preneuse de ses coordonnées ».
Cet élan de solidarité a permis à Louis van Proosdij de revoir les conditions de son contrat avec Santé Service, a indiqué hier l'entourage de la secrétaire d'Etat. L'internaute s'est félicité de l'engouement qu'il a suscité : « A l'ère de Twitter et de l'hyper-communication, gestion exemplaire des différents cabinets ministériels et de l'Élysée », a-t-il posté avant d'ajouter sur son blog qu'il attendait désormais que « le problème global » des soins pour les handicapés qui souhaitent continuer à travailler reçoive un traitement comparable.
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