Pierre Bergé se mêle de la guerre des biopics sur Yves Saint-Laurent. En 2014, deux films consacrés au célèbre créateur sont sortis en salles : l'un signé Jalil Lespert et emmené par Pierre Niney et Guillaume Gallienne, l'autre réalisé par Bertrand Bonello et porté par Gaspard Ulliel et Jérémie Rénier. Au box-office, le public a très largement plébiscité le premier, avec 1,6 million d'entrées tandis que le second, sorti en septembre, soit huit mois plus tard, a peiné à dépasser les 350.000 billets vendus.
Hier soir, au théâtre du Châtelet à Paris, pour la quarantième cérémonie des César, le "Saint-Laurent" de Bertrand Bonello partait favori avec dix nominations contre sept pour le "Yves Saint-Laurent" de Jalil Lespert. Les deux films étaient notamment en concurrence frontale dans les catégories meilleur acteur, meilleur acteur dans un second rôle, meilleurs décors, meilleurs costumes et meilleure photographie. A l'issue de la soirée, les deux biopics sont finalement chacun repartis avec un trophée.
Mais si le "Yves Saint-Laurent" de Jalil Lespert a connu la victoire de Pierre Niney dans la catégorie meilleur acteur, le film de Bertrand Bonello a dû se contenter d'un César technique, celui des meilleurs costumes. Sur les réseaux sociaux, à la fin de la soirée, Pierre Bergé a pris la parole. Dans un premier temps, le compagnon historique du célèbre créateur disparu en 2008 a tenu à féliciter Pierre Niney pour sa victoire. "Ce n'est que justice, il a été génial", a-t-il ainsi écrit.
Fou de joie, Pierre Niney Csar du meilleur acteur pour son interprtation d'Yves Saint Laurent. Ce n'est que justice, il a t gnial.
— Pierre Berg (@pvgberge) 20 Fvrier 2015
Mais s'il a salué la victoire du "Yves Saint-Laurent" de Jalil Lespert, Pierre Bergé s'en est surtout pris au biopic concurrent. Dans un autre tweet, l'entrepreneur a ainsi parlé d'un "César de complaisance qu'il ne mérite même pas". "Film méchant, homophobe, où seul Ulliel existe", a également écrit celui qui avait assuré dès l'annonce des deux projets ne pas soutenir celui de Bertrand Bonello...
YSL Bonello. Csar du costume. Os ronger. Csar de complaisance qu'il ne mrite mme pas. Film mchant, homophobe, o seul Ulliel existe.
— Pierre Berg (@pvgberge) 21 Fvrier 2015