Il s'engage dans le projet du gouvernement. Ce mardi 14 mai 2024, le comédien français Vincent Lindon était l'invité de Jérôme Chapuis dans la matinale de la radio franceinfo à l'occasion de l'ouverture du Festival de Cannes avec la projection du film de Quentin Dupieux, "Le deuxième acte", dans lequel il joue. Au détour d'une question, l'acteur a dénoncé le projet de fusion de Radio France et France Télévisions souhaité par la ministre de la Culture Rachida Dati.
"Une régression en fusionnant pour essayer de faire plus d'audience, ce sont de mauvais calculs"
"Cette atmosphère (au Festival de Cannes) qui est très pesante, ça suscite de l'appréhension chez vous ?", a demandé le journaliste. Ce à quoi Vincent Lindon a répondu : "Non, je n'ai pas d'appréhension pour les sujets qui font du bien pour les humains (...) J'ai une appréhension pour les choses qui vont éventuellement être en régression. Par exemple, c'est une chose qui vous touche personnellement, comme la fusion entre Radio France et France Télévisions".
Et d'expliquer sa réponse : "C'est une régression pour l'un des plus beaux pays du monde, voire le plus beau pays du monde pour la culture. Les étrangers, à chaque fois que je parle avec eux, sont fous de joie de venir en France parce qu'il y a une radio incroyable et parce qu'il y a une diversité. Mais là, c'est une régression de fusionner pour essayer de faire plus d'audience. C'est ce qu'on appelle de mauvais calculs".
"C'est l'appauvrissement des cerveaux"
"Mon père me disait tout le temps : 'Je n'ai pas les moyens de m'habiller bon marché'. Voilà. C'est une façon de croire que l'on va progresser mais je crois qu'on va en payer les pots cassés plus tard", a poursuivi Vincent Lindon. Et d'ajouter : "Quand on a une liberté culturelle aussi belle en France avec la télévision et la radio, il faut savoir refuser de temps en temps l'appât du gain, pour arriver à ce que la culture puisse progresser et pour qu'on puisse s'exprimer sur des antennes radiophoniques et télévisuelles". "A vouloir tout mélanger, il y a toujours le grand frère qui mange le petit frère. Finalement, il ne reste que le grand frère et il n'y a pas de diversité. Quand il n'y a pas de diversité, je pense que c'est l'appauvrissement des cerveaux et des intellects", a-t-il conclu. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
