C'est la grande figure du Sidaction. Ce samedi 23 mars sur France 2, Line Renaud était entourée d'un panel d'artistes pour célébrer le trentième anniversaire de la collecte de dons de l'association de lutte contre le Sida. À la fin du programme, la marraine de cette soirée de gala annuelle s'est directement adressée face caméra aux téléspectateurs, dans un discours poignant. "La soirée se termine, mais pas le combat. Chaque année, depuis 30 ans, vous accomplissez des miracles, vous, les artistes, qui chantez de tout votre coeur, vous, mes amis, devant votre téléviseur, qui faites le 110 qui nous soutenez. Ma gratitude est absolument infinie" a-t-elle d'abord lancé.
"Je suis sereine, car je sais que demain, vous prendrez ma suite"
"J'adresse aussi toutes mes pensées aux femmes et aux hommes qui, dans les laboratoires, dans les associations et sur le terrain consacrent chaque jour leur vie à la lutte contre le Sida. Vous formez une armée du coeur, cet élan de solidarité me bouleverse" a-t-elle ajouté, avant d'en venir à un message plus personnel, visiblement très émue. "Je suis à un âge (je vais bientôt avoir 96 ans) où l'on compte ses jours. Pourtant, je suis sereine, car je sais que demain, vous prendrez ma suite, jusqu'à la victoire finale." a-t-elle ajouté, les larmes aux yeux. "C'est le combat de ma vie, mais c'est aussi le vôtre, depuis toutes ces années. Je vous remercie, je vous embrasse et je vous aime du fond du coeur" a conclu l'artiste.
Pouvant se targuer d'une carrière de plus 80 ans dans le monde du spectacle, Line Renaud fait partie des personnes qui militent pour le droit de mourir dignement, et est en faveur de l'euthanasie. Après avoir annoncé sa retraite dans le cinéma en juin 2023, la comédienne et chanteuse s'est exprimée à plusieurs reprises sur sa fin de vie. À l'occasion de la promotion de son dernier livre autobiographique"Merci la vie !", elle a notamment expliqué avoir "tout organisé" pour son dernier salut. "Si je dois souffrir, je veux partir tout de suite. C'est mon ultime liberté, choisir sa mort. On a choisi sa vie, on doit pouvoir choisir sa mort. D'ailleurs, ça viendra, c'est en cours de route", a-t-elle déclaré dans un entretien accordé à "Sept à Huit" début février. Un discours qu'elle a réitéré sur France Inter sur France Inter ce jeudi 21 mars : "La fin, je la sens venir ! Elle est à ma porte ! Ben, qu'elle frappe !"