Il veut clore la polémique. Il y a une semaine, dans "Les Terriens du samedi" sur C8, le chroniqueur Yann Moix a tenu des propos violents envers les forces de l'ordre, estimant par exemple que la police française "n'avait pas les couilles d'aller dans les endroits dangereux". Après les invectives de l'écrivain, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a fait savoir qu'elle avait reçu plus de 2.000 signalements concernant la séquence avec Yann Moix et a souligné que des sanctions n'étaient pas à exclure.
Invité mardi dernier sur LCI, l'ancien polémiste d'"On n'est pas couché" a déclaré qu'il "regrettait" ses "mots grossiers". "J'ai manqué d'intelligence sur cette manière de s'exprimer", a-t-il confié. Selon lui, les forces de l'ordre n'ont "pas à venir à la télévision" pour dire qu'ils ont peur, parce que "le signal envoyé sur les lieux dangereux n'est pas le bon". Malgré ces excuses, jeudi dernier, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a tout de même annoncé sur Twitter qu'il portait plainte contre l'auteur.
"C'est un traumatisme qui est resté chez moi"
De retour hier dans "Les Terriens du samedi", avant d'ouvrir sa chronique, Yann Moix est revenu sur la polémique. "Ce que j'aurais dû dire la semaine dernière, c'est que la police est un phénomène et un monstre bicéphale et schizophrène. D'un côté les conditions de travail sont épouvantables. Peut-être qu'on aurait dû le rappeler. Ils manquent de moyens, de soutiens, d'appuis et parfois de paroles politiques fermes et claires", a débuté le polémiste, avant d'ajouter : "Et il y a un autre piège dans lequel ils sont pris. C'est celui de certaines violences policières auxquelles j'ai été moi-même témoin et confronté."
Il a ainsi expliqué avoir "exprimé par la colère", "une impuissance pour un message" qu'il n'arrive pas "à faire passer depuis des mois" : "J'ai vu de mes yeux - indépendamment de tous les bons flics de France et ils sont nombreux - les tabassages et les gazages que j'ai vu faire subir à des jeunes migrants". "C'est un traumatisme prégnant qui est resté chez moi. Ca a peut-être déformé ma grille de lecture de la réalité générale", a concédé Yann Moix. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
