"Aller manger du chocolat avec le roi des Belges à Bruxelles", "prendre un thé avec un Lord en Angleterre", "cacher un trésor au sommet du Piton des neiges"... Au fil de leurs expéditions à la rencontre de l'autre dans "Nus et culottés", Nans et Mouts sont parvenus à réaliser de nombreux rêves. Souvent saugrenus, ils ont pour objectif de toujours se reconnecter avec les personnes qu'ils croisent. Ces objectifs guident les épisodes de l'émission de France 5 , aujourd'hui riche de 11 saisons et dont la douzième est en tournage.
Si le duo démarrant chaque expédition sans vêtement ni argent parvient toujours à surprendre avec de nouveaux rêves toujours plus originaux, où puisent-il son inspiration ? Interrogés par puremedias.com, ils révèlent comment ils façonnent ces buts qui guident leurs aventures et pourquoi ils pensent aujourd'hui qu'ils en ont encore sous le pied pour de nombreux épisodes à venir.
De rêves d'enfants à des rêves respectueux "des lois du vivant"
Entre les rêves des premiers "Nus et culottés" et ceux des dernières saisons, Nans et Mouts estiment avoir changé de perspective. Pour commencer, le duo a constitué un grand sac à rêves d'enfants. Ainsi, ils se sont mis à la recherche d'une oasis dans le désert ou encore en quête d'une aurore boréale à observer. "Au bout d'un moment on avait fait le tour de ces rêves", note Nans. Il raconte qu'après une panne d'inspiration, lui et son partenaire sont parvenus à les faire rejaillir en changeant de perspective. "On a simplement changé notre manière de rêver. On s'est dit tiens, qu'est-ce qui est vivant là pour nous aujourd'hui ?"
D'autant qu'avec le dérèglement climatique, le duo de vagabond était moins à l'aise de voyager loin, via l'avion ou le bateau stop. "On était restés branchés sur nos désirs illimités sur une planète qui, elle, a des ressources limitées et parfois nos rêves et nos désirs ne respectent pas les lois du vivant, les limites terrestres." Nans estime que des rêves réalisables seulement en voyageant loin ne posent pas problème quand ils sont envisagés "à l'échelle d'un individu". "Mais quand c'est toute l'humanité qui consomme trois fois les ressources qu'il y a sur la planète, on se pose des questions", poursuit-il.
Des rêves au bout du pouce mais pas moins enrichissants
Faire une croix sur ses rêves d'atteindre des choses inaccessibles depuis la France est-il pour autant source de frustration ? "C'est hyper intéressant et joyeux de réapprendre à rêver, à se dire que ce n'est pas parce qu'on a des ressources limitées qu'il faut déprimer et ne plus rien faire. Par contre on peut rêver autrement et retrouver de l'enchantement et de la joie d'une manière qui soit beaucoup plus alignée avec l'humanité", contredit l'ingénieur de 37 ans.
Avec les nouveaux épisodes actuellement diffusés sur France 5, les deux compères veulent montrer qu'on n'est pas moins épanoui avec des rêves à portée de main, ou plutôt de pouce au bord de la route. Après un premier épisode à la conquête des volcans d'Auvergne pour un concert de gospel au bord d'un cratère, ils partent organiser un bruch dansant en hommage à leurs grand-mères dans "Objectif Dordogne". Ils chercheront ensuite quelqu'un à accompagner dans son rêve dans "Objectif Lot". "On voit qu'on retrouve de la densité et plein de rêves en faisant moins de choses pour nous mais des choses pour les autres", conclut Mouts.
