"Pas lu", "on passe pour des cons" : Les influenceurs gênés par une tribune polémique signée de leur nom

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"Pas lu", "on passe pour des cons" : Les influenceurs gênés par une tribune polémique signée de leur nom
Par Tom Kerkour Journaliste
Ayant grandi à l'heure où YouTube empiète sur le petit écran, Tom Kerkour savoure autant un épisode de "Cauchemar en cuisine" que du Joueur du Grenier. Captivé par le bouleversement des médias à l'ère digitale/numérique, il intègre la rédaction de Puremédias en décembre 2022.
Chronique de France Info sur la tribune des influenceurs © Abaca
Une tribune organisée par l'Union des métiers de l'influence et des créateurs de contenu (UMICC) partagée dimanche sur le site de l'hebdomadaire a créé un bad buzz. De nombreux créateurs de contenus, y compris les plus suivis, se sont désolidarisés.

"J'ai fait l'erreur de donner mon accord pour que mon nom apparaisse dans une tribune très maladroite, que je n'ai même pas lu avant publication". C'est le message lourd de sens envoyé dimanche soir par Lucas Hauchard, alias Squeezie, l'un des plus gros influenceur français. Le youtubeur aux 18 millions d'abonnés a pris la parole pour se désolidariser d'une tribune signée par 150 influenceurs - dont lui-même - dans le "Journal du Dimanche ".

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Ce texte adressé aux députés a été construit par la toute nouvelle fédération des influenceurs, l'Union des métiers de l'influence et des créateurs de contenu (UMICC). Un "appel" lancé quelques jours avant le vote de la loi sur la régulation de l'influence, qui permettrait notamment d'encadrer certaines dérives comme la publicité pour la chirurgie esthétique, ou l'encadrement de la promotion des jeux d'argent ou des placements financiers.

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Cette nouvelle régulation n'est pourtant pas vue d'un bon oeil par l'UMICC qui, dans cette tribune, appelle les régulateur à ne pas "casser" le modèle économique des influenceurs. "Nous entendons parler des 'influvoleurs', 'du combat à mener' contre nous. Nous pensons que c'est une erreur. Qu'une minorité est devenue une généralité Nous considérer comme une menace, c'est déconsidérer et mépriser une partie de la jeunesse française", a dénoncé ce texte. Dans la liste des signataires : Amixem, Cyprien, Dr Nozman, Enjoy Phoenix, Squeezie, Natoo, etc. Des personnalités issues de Tiktok, d'Instagram, de Youtube ou encore de Twitch.

Bad buzz

La publication de cette tribune a été suivie d'un bad buzz sur les réseaux sociaux, les internautes déplorant un engagement de certains influenceurs pour préserver leur business, en plein conflit social sur la réforme des retraites. Quelques heures après, de nombreux signataires ont exprimé leur incompréhension. Sur Twitter, le youtubeur et streameur Gotaga a expliqué ne "jamais (avoir) signé un truc du genre", et penser que c'est "la même chose pour au moins 90% de la liste". Un propos qu'a confirmé par Cyprien, qui dit ne "jamais avoir signé ce truc".

D'autres comme Squeezie admettent avoir simplement été maladroits. Tout simplement, il n'aurait "pas lu" le texte. Il a d'ailleurs expliqué que cette loi ne lui poserait aucun problème, elle permettrait même de réguler des dérives qu'il dénonce. Invité sur France Inter, Seb a donné sa version des faits : "On a tous globalement signé un truc avec deux/trois échanges WhatsApp, ce qui est la honte pour nous parce qu'on passe un peu pour des cons".

Enfin, Henry Tran a partagé une explication qui avance un semblant d'explication. "Me concernant, je n'ai rien signé. On m'a simplement demandé mon accord de principe, d'appuyer un texte dans l'éventualité où des sanctions juridiques pénaliseraient sans distinction les arnaqueurs du web et les créateurs de contenu", a-t-il expliqué sur Twitter. Il pensait qu'on lui "enverrait un document plus complet".

Les influenceurs avaient-ils vraiment signé le document sans le lire ? Ont-ils fait demi-tour devant le début de bad buzz ? Ou l'UMICC aurait-elle trompé les créateurs ? Difficile à dire.

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