La liberté de la presse s'invite dans l'entre-deux-tours de la présidentielle. Dimanche soir, Marine Le Pen a refusé d'accréditer "Quotidien" à son QG pour la soirée électorale du premier tour, sous prétexte que l'émission présentée par Yann Barthès sur TMC serait, non pas un programme d'information, mais une "émission de divertissement". "Il n'y a pas de journalistes à 'Quotidien'", a-t-elle considéré, hier, en conférence de presse.
"Les journalistes ont été bien accueillis chez nous"
Invité ce matin dans le "8h30 franceinfo:", Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, ne s'est pas attardé sur la relation qu'entretient la candidate du Rassemblement national avec les journalistes : "Je ne peux répondre que pour la campagne que l'on a menée. Il me semble que dans la campagne que l'on a menée, les journalistes qui ont participé aux déplacements et meetings, ont été très bien accueillis chez nous."
La France insoumise a néanmoins par le passé refusé aux équipes de "Quotidien" l'accès à ses meetings. "Je ne veux plus que cette émission soit accréditée à mes réunions ni à aucun de mes déplacements", écrivait ainsi Jean-Luc Mélenchon sur son blog dans un billet daté du 22 septembre 2019. L'ancien ministre leur reprochait alors d'avoir filmé et diffusé les images des perquisitions dont son mouvement et son domicile ont fait l'objet le 16 octobre 2018. Lesquelles ont été à l'origine du procès pour "actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire, rébellion et provocation" qui l'ont visé par la suite, lui et cinq de ses proches.
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— Quotidien (@Qofficiel) October 16, 2018
Aprs la #perquisition mene son domicile, Jean-Luc Mlenchon s'est rendu au sige de la France insoumise, galement perquisitionn.
Voici la scne hallucinante devant la porte de son propre local. #Quotidien pic.twitter.com/c661VAxp5q
Ces faits situés dans leur contexte, Manuel Bompard a reconnu ce matin sur franceinfo: : "Effectivement, nous avons eu parfois des difficultés avec certains journalistes de cette émission qui avait des pratiques et des méthodes un petit peu difficiles, qui ne respectaient pas les consignes de sécurité et cela a pu donner lieu à certains moments à des explications un peu franches".
Et le député européen de conclure : "Quand vous venez dans un déplacement, dans un meeting, dans un événement, il est normal de pouvoir faire sa liberté d'informer mais en même temps de respecter les consignes de sécurité. Dans cette campagne, cela s'est très bien passé, j'espère que cela se passera bien à l'avenir aussi." puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
