Benjamin Castaldi (P1) : "On m'a collé l'image du mec hautain qui roule en Ferrari"

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Benjamin Castaldi (P1) : "On m'a collé l'image du mec hautain qui roule en Ferrari"
Benjamin Castaldi
Benjamin Castaldi © WeKapture / Darius Salimi
Benjamin Castaldi revient pour puremedias.com sur sa rupture avec Flavie Flament, ses rapports changeants avec la presse people et son image parfois négative auprès du public.

A l'occasion de la sortie aujourd'hui de son autobiographie, "Pour l'instant, tout va bien", puremedias.com consacre une journée spéciale à Benjamin Castaldi. Dans cette première partie de l'entretien, l'animateur évoque les révélations faites dans ce livre sur sa vie privée. Il décrit également ses relations évolutives avec la presse people et l'image de flambeur roulant en Ferrari dont il a parfois pâti.

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Propos recueillis par Charles Decant et Benjamin Meffre.

puremedias.com : Dans votre livre, vous écrivez que "le linge, même très sale, ne se lave pas en public". A quel moment faites-vous la distinction entre ce qui peut être révélé publiquement et ce qui doit rester secret ?
Benjamin Castaldi : Il y a plein de choses dont je n'ai pas parlé dans le livre. Je n'ai parlé que de choses qui ont déjà été a mises sur la place publique, souvent pas par moi d'ailleurs. Je me devais, pour le coup, de les rectifier. Tout ce qui n'a jamais été abordé publiquement, je n'en ai pas parlé dans ce livre. J'avais encore des tas de choses à dire...

Cette phrase sur le linge sale, vous la prononcez à propos de votre relation avec Flavie Flament (avec qui il a été en couple pendant six ans, ndlr). Pourtant, vous revenez sur cette relation dans plusieurs pages de votre livre...
Il faut se remettre dans le contexte. Après notre séparation, il y a eu de nombreuses couvertures de presse, de nombreuses interviews données - pas par moi évidemment -, de nombreuses choses qui ont été racontées sur cette histoire. Je ne me suis jamais défendu de tout ça. Je n'ai jamais répondu. Au bout d'un moment, c'était un peu pesant...

"Il est au fond du gouffre. Il n'a plus un rond"

Pourquoi aviez-vous décidé de ne pas répondre à l'époque ?
Parce qu'il y avait un petit garçon qui avait 3 ans et demi. Je n'avais pas besoin non plus de remettre de l'huile sur le feu. Il fallait temporiser. Aujourd'hui, mes enfants sont grands. Je ne dis rien de grave dans le bouquin. Je dis juste que c'était la femme de ma vie et que j'ai beaucoup souffert qu'elle m'ait quitté comme ça. Dans la presse en ce moment, on peut lire "Il lynche Flavie Flament". Comme d'habitude, on prend une phrase et on la sort de son contexte. Si on lit vraiment le bouquin de A à Z, ce n'est évidemment pas ce que je fais.

Le problème, c'est que les gens ne se souviennent pas forcément de ces couvertures que vous évoquez...
A l'époque, il y en a eu pourtant ! Il y a eu la Une de "Paris Match", de "Gala"... Il y a eu des Unes et des Unes ! Elle (Flavie Flament) racontait des tas de choses qui, pour moi, sont très difficiles à accepter, y compris son déni. On a vécu six ans ensemble. Quand vous l'écoutez, il ne s'est jamais rien passé entre nous. Ne serait-ce que pour mon fils, c'est compliqué de laisser dire ça... C'est une façon de rectifier les choses assez clairement sans être diffamatoire, loin de là.

Cette rupture avec Flavie Flament a été une guerre d'image ?
A l'époque, ça n'a été que ça. Il y a dû y avoir au moins dix Unes extrêmement violentes sur cette affaire. Des choses extrêmement dures ont été insinuées. Moi, je n'ai rien à lui reprocher. J'étais fou amoureux de cette femme. Elle est partie pour des raisons qui sont les siennes et parce que je n'ai pas été le plus parfait des maris aussi. Je reconnais mes torts dans ce livre. Mais entre le plus parfait des maris et ce qu'elle insinuait à l'époque, il me semble qu'il y a matière à rectifier. Affirmer qu'elle a vécu sous la pression psychologique et physique de Benjamin Castaldi, je ne peux pas laisser dire ça...

Est-ce que vous pensez que ses révélations ont nui à votre image ?
Non. Je pense que les gens, globalement, s'en foutent.

"J'ai arrêté de faire systématiquement des procès à la presse people"

Vous parlez à plusieurs reprises de la presse people dans votre livre. Vous dites précisément à propos de votre couple avec Flavie : "notre vie privée, plus ou moins mise en scène". Jusqu'où êtes-vous allés pour mettre en scène votre vie dans la presse ?
On a été totalement complice. Au début, on s'est prêté au jeu des photos. On a fait une Une de "Paris Match". C'était "Les Roméo et Juliette du PAF". Ca a été mis en scène par la presse car elle avait une histoire parfaite à raconter : la rencontre, le coup de foudre à la télévision, le conte de fées, le mariage somptueux, le mariage qui bat de l'aile, la séparation, le drame... Et ça termine par "Il est au fond du gouffre. Il n'a plus un rond".

Justement, vous dites aussi que cette presse people vous "permet d'exister" lorsque vous êtes au plus bas et que vous auriez tort de vous en plaindre. Jusqu'à quel point vous a-t-elle permis d'exister ?
Quand on ne parle plus de vous, ce n'est pas bon. C'est le paradoxe. On se plaint souvent que les choses soient écrites quand ça ne vous plaît pas. Mais on a tous besoin de la presse. On ne va pas se raconter d'histoires. Si on n'a pas besoin de la presse, il faut faire un autre métier.

Mais du coup, est-ce que ça n'interdit pas de se plaindre quand cette même presse se retourne contre vous ?
D'une certaine manière oui... Moi, par exemple, j'ai arrêté de faire systématiquement des procès. J'en fais uniquement lorsqu'ils ont vraiment dépassé les bornes. Avant, on était très vindicatif et on attaquait à chaque fois. Aujourd'hui, je ne fais quasiment plus de procès. Effectivement, on ne peut pas dire qu'on en a besoin et s'en plaindre.

Pensez-vous que toute publicité est bonne à prendre ?
Pas forcément. C'est ce qui est justement le plus difficile à gérer. Gérer par exemple la petite phrase du bouquin qu'on va sortir et faire monter artificiellement... Par exemple, je lis maintenant dans la presse que mon livre affirmerait que tout est pipoté dans "Secret Story". Ce n'est pas du tout ce que j'écris dans mon bouquin. C'est complètement faux ! C'est ça qui est ennuyeux. Maintenant, tout est buzz. C'est le problème avec la presse aujourd'hui.

Au-delà de votre vie professionnelle, est-ce que la presse people vous a vraiment permis d'exister quand vous êtiez au plus mal ?
Je n'ai pas été bien pendant quatre ans. C'est sûr que quand vous n'êtes pas bien et que vous faites une séance photo, qu'on vous maquille, qu'on vous papouille, qu'on prend soin de vous, c'est important pour le mental. Bien sûr ! Heureusement que j'ai eu du travail à ce moment-là, cela aurait été très difficile sinon.

"Faire un tour chez le chirurgien esthétique, ça ne me pose aucun problème !"

"Le bistouri, parfois, doit être manié avec précaution", écrivez-vous dans le livre. Evelyne Thomas la semaine dernière reconnaissait avoir "fait du botox comme tous les animateurs". La pression de l'image pour les hommes à la télévision est-elle aussi forte que pour les femmes ?
Tout d'abord, je n'ai pas fait de botox (Rires). Les hommes ont moins la pression de l'âge que les femmes à la télévision. Il faut malgré tout faire attention à soi, s'entretenir, faire du sport. Mais après, si un jour j'estime que j'en ai besoin, je ne me gênerais pas pour aller faire un tour chez le chirurgien esthétique. Ca ne me pose aucun problème !

Vous ne parlez pas du tout de votre perte de poids récente dans le bouquin alors que vous l'aviez pas mal médiatisée. Pourquoi ?
J'aurais pu faire un bouquin sur la perte de poids mais ça aurait été moins interessant. Je n'en parle pas beaucoup mais j'explique quand même que mon accident de moto de 2012 aurait sans doute été beaucoup plus grave si j'avais eu une plus mauvaise condition physique. Je n'allais pas non plus faire 350 pages sur le fait que j'ai perdu 15 kilos. Ca arrive quand même à des tas de gens. Je ne suis pas totalement égocentrique non plus (Rires).

Et ce régime, c'était aussi pour votre image publique ?
Non. C'était important pour moi et mon bien-être, d'autant que je ne m'aime pas physiquement.

"Je ne suis jamais devenu un animateur insupportable"

Le livre donne de vous cette image d'un homme déconnecté des réalités, certes quand vous étiez jeune mais aussi après. Craignez-vous que cet aspect du livre joue contre vous ?
Je suis arrivé à un stade où tout a été dit et écrit sur moi. On m'a reproché ce côté flambeur - que j'estime ne pas avoir du tout - et d'avoir assumé de vivre pleinement une réussite. C'est ce que j'explique dans mon bouquin. Il y a peut-être des phrases qui vont choquer. Quand je dis que j'arrivais le lundi en Ferrari, le mardi en Aston Martin, et que ça se gâtait le vendredi quand j'arrivais en Porshe... C'est de la provocation ! Je ne peux pas m'empêcher de dire des choses pour provoquer. Ca en fait partie. Je n'ai pas fait ça pour me la péter mais parce que j'aime les bagnoles, tout simplement. En France, c'est compliqué ça.

Mais je n'ai jamais pété les plombs. Je ne suis jamais devenu un animateur insupportable. Mais évidemment, j'ai été parfois déconnecté de la réalité. Quand on ne va pas chercher son pain le matin, qu'on passe un coup de téléphone dès que l'on veut quelque chose, on est déconnecté. Bien sûr ! Et d'ailleurs, on refuse d'admettre qu'on est déconnecté alors qu'on l'est déjà totalement.

Quand est-ce que vous avez été de nouveau connecté à la réalité ? Après vos problèmes financiers ?
Je me suis reconnecté à la réalité quand la réalité m'a rattrapé. Quand vous n'avez plus personne pour faire vos courses, pour vous conduire, pour penser à votre place, il faut reprendre sa vie en main ! Et forcément, ça vous reconnecte ! Quand vous êtes plus près de la merde, ça sent nettement plus fort d'ailleurs ! (Rires)

Vous êtes aussi connecté à la réalité au début de votre vie professionnelle lorsque vous travaillez dans votre entreprise de restauration....
Oui. J'ai toujours été un travailleur. Même quand je n'étais pas connecté, j'ai toujours été proche des gens. Je n'étais pas connecté à la réalité mais je ne vivais pas dans un château isolé pour autant. C'est une petite nuance mais elle est importante quand même.

"J'ai pas mal de créanciers aux fesses"

Vous pensez que le public a senti cette déconnection ?
Je n'ai pas le sentiment d'être quelqu'un qui n'est pas proche des gens. Peut-être que tous ces sondages négatifs me concernant, c'est aussi parce qu'on m'a collé une image qui n'était pas trop la mienne : celle du mec hautain qui se balade en Ferrari. Très certainement. Ca a pu contribuer à cela. Je veux bien le reconnaître. D'ailleurs à l'époque, tous mes copains, notamment animateurs, me disaient : "Ta belle bagnole, tu ne devrais jamais la sortir pour aller au studio". Ils n'avaient pas tort ! J'aurais dû la laisser chez moi. Mais moi, je trouve que c'est malhonnête de faire ça !

Vous dîtes que la télé, ça aide aussi à remplir ses comptes. C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles vous faites ce livre ?
Ah non, je n'ai pas fait ça pour ça. Comme c'est marqué dans le livre, j'ai pas mal de créanciers aux fesses donc je pense que tous les droits du livre vont être saisis. Je n'ai pas fait ça pour remplir mon compte en banque.

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