Aussitôt dit, aussitôt fait. Ce jeudi 21 mars, le député du Rassemblement national Thomas Ménagé a publié un courrier sur X (Twitter), demandant à ce que la Commission d'enquête sur l'attribution des fréquences TNT auditionne également le présentateur de "Quotidien" Yann Barthès et son chroniqueur médias Julien Bellver. "Le pluralisme vaut pour CNEWS comme pour TMC, qui refuse d'inviter certains partis politiques" écrit l'élu sur le réseau social, qui dénonce le choix affiché du programme de ne pas inviter des personnalités d'extrême droite sur le plateau, ce qui comprend les membres du parti lepéniste. "Il n'y a pas de journalistes chez "Quotidien'" avait pourtant déclaré Marine Le Pen en avril 2022, pour justifier son refus d'accréditer les équipes du talk-show, désigné comme "une émission de divertissement".
[1/3] Le pluralisme vaut pour CNEWS comme pour TMC, qui refuse d'inviter certains partis politiques.
— Thomas Mnag (@Thomas_Mng) March 21, 2024
Nous demandons @qbataillon, avec les collgues du @groupeRN_off, que Yann Barths et Julien Bellver soient auditionns par la commission d'enqute " TNT ". pic.twitter.com/LZMxuAAzAW
"Le pluralisme est au coeur des travaux de notre commission"
Une demande rapidement acceptée par le député Renaissance Quentin Bataillon, président de la Commission d'enquête. "Le pluralisme est au coeur des travaux de notre commission d'enquête TNT. Tout ce qui participe à la compréhension de ses règles et à son respect est utile" a-t-il assuré. "Nous auditionnerons donc Yann Barthès, Julien Bellver, et la société de production Bangumi" qui produit l'émission, a-t-il annoncé.
Le pluralisme est au coeur des travaux de notre commission d'enqute TNT.
— Quentin Bataillon (@qbataillon) March 21, 2024
Tout ce qui participe la comprhension de ses rgles et son respect est utile.
Nous auditionnerons donc Yann Barths, @julienbellver et la socit de production @bangumiofficiel (@TMCtv @TF1). https://t.co/mmEhZtUDpn
Comme le rappelle le "HuffPost", la liste des invités du programme avait déjà été remise en question par Nicolas Dupont-Aignan, qui avait saisi l'Arcom, l'autorité de régulation de l'audiovisuel, en juin 2023. "Le choix des personnalités politiques invitées à s'exprimer à l'antenne relève de la responsabilité exclusive des éditeurs" avait répondu l'instance. Dans l'ensemble, "Quotidien" n'a jamais fait l'objet d'une mise en garde ou d'une condamnation de l'Arcom concernant son manque de pluralisme.
Chez la concurrence, du côté de "Touche pas à mon poste", c'est une autre affaire. Plusieurs fois épinglé par le gendarme de l'audiovisuel, le programme a été mis en demeure par l'Arcom ce 19 mars en raison d'une interview considérée comme allant à l'encontre du "respect de la dignité" de l'ancienne star de télé-réalité Loana, diffusée le 5 février dernier. Au total, C8 et CNews ont reçu au moins quarante-deux mises en garde, mises en demeure et amendes depuis 2012, dont six en 2024, rapporte "Le Monde" . Entendu le jeudi 14 mars dernier par les députés à l'Assemblée nationale, Cyril Hanouna a dénoncé "un acharnement" contre ses émissions.